de  Y. Kaïlera

vers son site (en japonais)

 

Accueil Haïku empruntés Haïku perso Poèmes empruntés Sur le Haïku

La nuit en chemin

Dés que nos pas s'éloignent

Les grillons chantent 

 

Haiku

 

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La nuit est si belle

J’ai allumé une bougie

Pour la contempler

 

 

                          Neige trop blanche,

Le sol, la feuille, la branche    

    Sont tous unis.  

 

 

 

 

  Neige précaire

Blancheur imperceptible 

                                          Beauté inaudible.

 

 

Au coin du chemin 

Le bélier m’a regardé  

 -Salut vieux frère -  

A force de jouer

Au chat et à la souris

Tu es parti

 

 

 

 

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Dans la cour déserte

Mes amies hirondelles 

Sont de retour

 

A qui appartiennent

Les nids d’hirondelles 

Sous ma génoise

 

Pluie sur la ville,
Torse nu sous sa coquille
L'escargot revit

 

Grand soulagement

Le chasseur est reparti

La forêt revit

 

 

 

 

Le jour se lève

Le rouge gorge chante

Un haïku est né

 

 

 

Le thé est servi 

La pluie tombe doucement 

Tout revit 

 

           Merci à Hiroshige (1797-1858) pour la plupart des peintures de la page.

Flaques de lune, 

L’ombre à peine distincte 

D’un petit voilier.

 

 

Soudain sur l'étang

Échappé de la fable

Le héron au long bec

 

Pluie sur les étangs, 

Qui peut boire cette averse 

En plein hiver.  

 

Flaques sur le chemin,

Des miroirs pour mes semelles,

La pluie m'a gâté!

 

 

 

 

Poisson japonais

Conçu pour le plaisir

Comme un haïku


Son léger de l’eau

Clapotant dans le bassin

Jets de Grenade

 

Blonde chevelure

Les blés doucement balancent

Au gré du vent

 

 

Sentiers moelleux 

Crépuscule d’octobre 

Tendre sera la nuit 

 

 

 

 

 

Mon âge d’homme, 

Je marche avec ma mère, 

Elle tient ma main. 

 

 

En réglant mes pas 

Sur les pas de mon père

J’ai marché très tôt

 

Je règle mes pas 

sur les pas de mon père

je le rejoindrai

 

Dans mon miroir

Je vois le temps qui passe

Mes cheveux blancs

 

Mon pays de vigne

J’ai mal de t’avoir quitté

Mort j’irais te chercher

 

 

Graine d’homme

Jeter le grain comme on s’aime

Moisson humaine

 

Homme sans racine

Aime et sème à tous les vents

Amours désertiques

 

Soleil sur le banc

Réchauffons nos cœurs glacés

Restons enlacés

 

Montagne bleuâtres

Invisibles pour ta maîtresse

Si belles pour toi

   

 

Tu fais la cuisine

J’ouvre les bouteilles 

Parité domestique

 

Seule en cuisine

En tenue de combat

Ton tablier jaune

 

 

 

Cette idée simple
Que je suis fait pour mourir
M'invite à vivre

 

 

 

Route glissante, 

Non mais keskifé ce con, 

J’étais trop prés ! 

 

Tag sur ma porte, 

D’habitude j’aime, 

Cui là j’aime pas ! 

 

 

Sortant du parking 

J’ai rayé sa portière, 

C’est bon j’ai rien ! 

 

Main au cul ! 

Il pourrait être plus doux, 

Le tire-fesse. 

 

 

Je me souviens d’elle

J’aimais ses longs cheveux bruns 

Comme ceux de ma fille

 

Quand elle marche

Ondulante devant moi

Je suis en remorque

 

Gouttes de pluie

Des baisers sur ton visage

Putain de flotte

 

Robe légère
Confidente de son corps
     Raconte-moi

    Douce et soyeuse
Des fruits lourds et palpitants
    Triangle secret

  Chaude et profonde
Forêt humide convoitée
    Sombre origine

 

 

Lampadaire orange

Lueur glauque dans la nuit

Vie monochrome

 

Dehors c'est la nuit

Au chaud dans le lit, on rit

Pas prêt de dormir!

Il aime bien peu

L'ignorant des lieux secrets

De celle qu'il aime

Les nuages flottent

La fumée du thé aussi,

Moi ?- Je coule