xSur le haïku

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De la nostalgie du but à atteindre...
 à la tristesse de la flèche qui atteint sa cible...
Copirate andré Cayrel 2002

" la brièveté est sœur du talent" Tchékhov   
             

anneau haiku


Quelques définitions du haïku:
"Lucarne ouverte un instant sur un petit fait naturel, éclair soudain, sourire à demi formé, 
soupir interrompu avant d'être entendu..."  Chamberlain
*
"Exactitude enveloppée de rêve, poésie de lueurs et de frissons, petites étincelles 
qui communiquent aux songes des vibrations infinies, précieux éventails qui,
 dans le même instant qu'on les déploie et les referme, font passer sous nos yeux 
le miracle d'un grand paysage...  Bellesort


Quelques notes de André Duhaime sur le haïku et ses grands maîtres (haïquoi-fr)

SUGGESTIONS POUR ÉCRIRE DES HAÏKU

1.Le présent est la pierre de touche de l'expérience du haïku, 
2.Rappelez-vous que la nature est le domaine du haïku. 
3.Contemplez de près la vie naturelle… des merveilles insoupçonnées s'ouvriront à vous. 
4.Interpénétration avec la nature. Laissez les choses s'exprimer par votre intermédiaire. 
 5.Méditez vos notes dans la solitude et le calme. Que ce soit l'assise de vos haïkus.
6.Ecrivez la nature telle qu'elle est… 
7.Choisissez chaque mot soigneusement ; qu'il exprime clairement votre sentiment.
8.Utilisez les verbes au temps présent.
9.Pour ajouter une certaine dimension, choisissez des mots suggérant la saison, 
l'endroit ou le moment de la journée.
 10.Servez-vous du langage ordinaire.
 11.Composez en trois lignes qui fassent à peu près dix-sept syllabes. L'expérience du haïku 
peut souvent s'exprimer sous sa forme japonaise : 5, 7, 5 syllabes - pas toujours.
12.Evitez la rime finale. Lisez chaque verset à voix haute pour vous assurer qu'il semble naturel.
13. Rappelez-vous que c'est la vie dans sa plénitude, et non la beauté, qui fait la vraie qualité d'un haïku.
14.Ne vous servez jamais d'allusions obscures: le vrai haïku est intuitif, et non intellectuel ou abstrait.
15.N'écartez pas l'humour, mais évitez le pur trait d'esprit.
 16.Travaillez chaque poème jusqu'à ce qu'il suggère exactement ce que vous voulez que l'on voie, 
que l'on sente.
 17.Souvenez-vous que le haïku est un doigt qui pointe la lune, et si la main est parée de bijoux, 
on ne verra plus ce qu'il montre.
 18.Soyez éveillé pour honorer vos sens, et pour votre Esprit pratiquez le zazen ou telle autre forme 
de méditation centrée sur l'être. L'esprit Zen du haïku devrait être pareil au lac limpide d'une montagne, 
un miroir qui réfléchisse- mais pas avec la pensée - la lune et le passage des oiseaux…

Extraits de 

LE CRI DU FAUCON (haïku et autres poèmes zen)

de James W. Hackett  

ISBN 2-910957-09-8  © Voix d’Encre

Traduction © Patrick Blanche


Origine du haïku

Le haïku remonte au "tanka", poème court dont le premier recueil date de 760. 
Le tanka, lié au culte shinto est un poème de 5 vers (5,7,5,7,7 syllabes)
La première partie (5,7,5), le "hokku" évoque la nature et la saison et la seconde (7,7) 
décrit les émotions et les sentiments.
Peu à peu le hokku devient poème à part entière, le "haïku", évoquant toujours
 la nature et la saison, mais sans expliciter les sentiments, créant ainsi un art de l'ellipse
 et du non-dit typiquement japonais.

                            On a tous un ou deux haïku favoris!:

      Oh! Une luciole
  je voulais crier : "Regarde!"
    mais j'étais seul
          Taïgi

je sors de la maison    
en oublie la raison     
parfum de lilas      
Ruby Spriggs    
     

   
     Le haïku a cette propriété quelque peu fantasmagorique, que l'on s'imagine toujours pouvoir en faire soi-même facilement. On se dit: quoi de plus accessible
 à l'écriture spontanée que ceci (de Buson):

C'est le soir, l’automne,
Je pense seulement
A mes parents.

    "Le haïku fait envie : combien de lecteurs occidentaux n'ont pas rêvé de se promener dans la vie, 
un carnet à la main, notant ici et là des «impressions», dont la brièveté garantirait la perfection, dont la simplicité attesterait la profondeur (en vertu d'un double mythe, l'un classique, qui fait de la concision une preuve d'art, l'autre romantique, qui attribue une prime de vérité à l'improvisation). Tout en étant intelligible, 
le haïku ne veut rien dire, et c'est par cette double condition qu'il semble offert au sens, d'une façon particulièrement disponible, serviable, à l'instar d'un hôte poli qui vous permet de vous installer largement 
chez lui, avec vos manies, vos valeurs, vos symboles; l'«absence» du haïku (comme on dit aussi bien d'un esprit irréel que d'un propriétaire parti en voyage) appelle la subornation, l'effraction, en un mot, 
la convoitise majeure, celle du sens. Ce sens précieux, vital, désirable comme la fortune (hasard et argent), 
le haïku, débarrassé des contraintes métriques (dans les traductions que nous en avons), semble nous le fournir à profusion, à bon marché et sur commande; dans le haïku, dirait-on, le symbole. la métaphore, la leçon ne coûtent presque rien: à peine quelques mots, une image, un sentiment - là où notre littérature demande ordinairement un poème, un développement ou (dans le genre bref) une pensée ciselée, bref un long travail rhétorique. Aussi le haïku semble donner à l'Occident des droits que sa littérature lui refuse, et des commodités qu'elle lui marchande. Vous avez le droit, dit le haïku, d'être futile, court, ordinaire; enfermez ce que vous voyez, ce que vous sentez dans un mince horizon de mots, et vous intéresserez; vous avez le droit de fonder vous-même (et à partir de vous-même) votre propre notable; votre phrase, quelle qu'elle soit, énoncera une leçon, libérera un symbole, vous serez profond ; à moindres frais, votre écriture sera pleine. "                      Roland Barthes

*

Le HAIKU veut toujours dire quelque chose. L'idée que ça ne veut rien dire 
est une coquetterie de sectaires précieux. " ( de précieuses ridicules, oui...) 
(critique de R.Barthes par J.Sarocchi)


Si vous ne deviez posséder qu'un seul livre sur le haïku ou si vous voulez le découvrir avec enchantement, 
je vous conseille l'incontournable anthologie-promenade de Maurice Coyaud  : Fourmis sans ombre
le livre du haïku (Éditions Phébus); très utile aussi et très pertinent (quoique controversé) :
 " le petit manuel pour écrire des haïku" de Philippe Costa.


Sur le Senryû

 Karaï Senryû (1718-1790) est le créateur de ce genre poétique 
(littéralement Senryû signifie : saule de la rivière). Le senryû est teinté d'humour 
et était au début utilisé à des fins satiriques. le Senryû est plus subversif que le Haiku, 
il peut dénoncer nos travers, notre société, les institutions...
 En fait, le Senryû ne respecte rien ni personne... et surtout pas des règles... un rebelle quoi!


Liens haïku favoris

Association  française  de  haïku

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Anneau francophone de haïku   

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