Fiche Hidetsugu « eiji » yoshikawa (1892-1962)

Sans Eiji Yoshikawa la littérature contemporaine d'aventure et de divertissement purement japonaise ne serait pas ce qu’elle est maintenant. Une promenade dans une librairie japonaise quelconque révélera que, contrairement à ce que pensent beaucoup d'étrangers, les Japonais ne lisent pas généralement les icônes mondiales de leur littérature, comme Yukio Mishima, Kenzaburô Ôe ou Yasunari Kawabata, ni même davantage les auteurs étrangers de succès international comme Stephen King ou Anne Bouclez. A l'exception de l’éternel « Harry Potter ».Ce qui se vend réellement au Japon est la littérature de divertissement autochtone : énormes collection de livres de tous les genres imaginables (drame, humour, terreur, thriller...) écrits par des japonais pour les japonais.
Ce qui est le seul objectif de centaines d'auteurs qui écrivent simplement pour divertir, et non pour la littérature (c'est-à-dire, qui ne gagneront jamais un Prix Nobel). ). Celui qui commence à avoir une reconnaissance internationale est Kôji Suzuki, grâce au succès de la version cinématographique de son roman « Ring », un authentique best-seller des années 90. Eiji Yoshikawa est né de toute cette industrie de roman sans prétention et il est resté dans cette industrie sans doute par faute et ce sont ces œuvres « Miyamoto Musashi » et « Taiko », qui ont planté la semence.

Eiji Yoshikawa est l'un des écrivains les plus populaires, les plus prolifiques et les plus aimés du Japon. Né d'une famille très pauvre en 1892 dans la préfecture de Kanagawa qui appartient maintenant à la ville de Yokohama. Le jeune Hidetsugu a passé une enfance très difficile. Ses parent Naohiro et Iku ont eu des problème dans leur vie professionnelle, ce qui à fait qu’il a dû abandonner l'école à l’âge de 10 ans et entrer dans monde du travail en effectuant une série de travaux des plus variés. En 1910, après avoir souffert d’un accident de travail sur les quais du port de Yokohama dont il est miraculeusement sorti en vie, il décide donc d’allé à Tokyo et devient apprenti dans un atelier le laque. C’est là qu’il s’intéresse à la poésie. Puis il intègre un groupe de poésie et commence à écrire un recueille de haïku sous le pseudonyme de Kijiro. Peu après, en 1914, il envoi l'histoire « Enoshima Monogatari » à un concours de roman à la prestigieuse édition « Kôdansha » et obtient qu’elle soit publiée, ce qui marque le début "réel" de sa carrière d'auteur.
Mais l’écriture ne suffisait pas à lui faire gagner sa vie, et en 1921 il entre travailler pour le journal « Mainichi Shinbun » de Tokyo, sans cesser d'écrire et d'essayer de publier ses histoires dans des journaux et des revues. Qui à l'époque était très à la mode. Les auteurs écrivaient généralement de petits chapitres qui sortaient publiés périodiquement (tous les jours, toutes les semaines, etc..) et, s'ils avaient du succès, ils étaient publiés sous forme de livre, de manière semblable à ce qui arrive actuellement avec les comics japonais populaires. En 1923, Yoshikawa ce marie avec celle qui sera sa première conjointe, Yasu Akazawa, bien que cette année là soit pour lui marqué par le terrible séisme de Kantô, qui a détruit Tokyo. Cette catastrophe a changé sa vie, en lui faisant prendre la décision de se concentrer sur l’écriture de roman. En 1924 il écrit pas moins que 19 histoires et romans, publiés tous dans des revues de l’édition « Kôdansha » sous différents pseudonymes. 1925 a marqué la naissance d'"Eiji" Yoshikawa, c’est le pseudonyme avec lequel il a publié le roman « Kennanjonan » dans la revue « King » de « Kôdansha ». À partir de ce moment sa carrière est propulsée et a il est considéré comme l’un des auteurs les plus populaires au Japon du moment, comme le témoigne le succès qu'a-t-il obtenu avec son roman « Naruto Hichô » (1927). Mais l’œuvre qui a marqué son zénith et la propulsé comme l'auteur qui avait le plus vendu de copie d'un livre jamais vu dans l'histoire de la littérature japonaise (plus de 120 000 000 d'exemplaires), a été le roman publié dans le journal «Asahi Shinbun » entre 1936 et 1939 : « Miyamoto Musashi ». Pour l’écrire, Yoshikawa a passé plusieurs années dans le Temple Daishoji Impérial, à quelques kilomètres du village natal de Musashi. Puis cette œuvre fut adapté au cinéma en 1965.
En 1937 il divorce d'Yasu et il se remarie avec Fumiko Ikeda, mais c’est durant cette année qu’explosé la guerre du Japon contre la Chine, une guerre qui profite aux japonais pour envahir Manchuria. Yoshikawa est envoyé comme correspondant de son journal, le « Mainichi », pour couvrir la guerre, dans laquelle il finiras comme soldat journaliste. Cette expérience l’a endurci et l'a inspiré pour créer des œuvres sur la chine ancienne., comme « Sangokushi », qui est une histoire classique de la chine (Chronique des Trois Royaumes).
La défaite japonaise, en 1945, a tant déprimé Yoshikawa qu'il en perd le désirs d'écrire et c’est retire vivre une vie tranquille à Yoshino (actuelle ville d'Aoume). Mais cela dure seulement deux ans, puisque en 1947 jusqu'à son décès, en 1962 d’un cancer, il a écrit à nouveau avec plus d'énergie que jamais et publie de nombreux romans et nouvelles, en gagnant entre autres prix et reconnaissances, la décoration prestigieuse de l’Ordre de la Culture en 1960 et aussi l'ordre du trésor sacré.
Mais la légende d'Eiji Yoshikawa survivra jusqu'à nos jours grâce a son succès énorme pour toutes les générations : « Musashi », un succès repris pour de nombreuses adaptations au théâtre, cinéma, manga, télévision, etc. Tout cela fit qu'en 1977 son ancienne résidence dans la ville d'Aoume se transforme en maison-musée d’Eiji Yoshikawa. Pour la plus grande joie de ses nombreux fans, Eiji Yoshikawa nous a laissé un legs de quelque 80 romans et de 180 nouvelles. Comme il serait difficile de les énumérer exhaustivement, j’indiquerais ensuite que ses œuvres les plus représentatives.

 

Bibliographie :
Attention ! Vraisemblablement il ni aurait que la pierre et le sabre ainsi que la parfaite lumière qui aurait été traduit en français.

 

1925-1926: (Kennanjonan)
1926-1927: (Naruto hicho)
1927-1928: (Banka jigoku)
1928: (Shinshu tenba-kyo)
1929-1930: (Kaigara Ippei)
1931-1936: (Kankan mushi wa utafu)
1932: (Hinokiyama Kyodai)
1934: (Alps Daisho)
1934: (Matsu no Yarohachi)
1935-1939: (Miyamoto Musashi / La pierre et le sabre et la parfaite lumière)
Adapté au cinéma en 1942 par Hiroshi Inagaki mais ce film, comme une grande majorité d’œuvres japonaises, a été détruit pendant la deuxième guerre mondiale. Puis une autre adaptation, toujours de Hiroshi Inagaki en trois volumes, voit le jour en 1954-1955-1956
1950-1957: (Shin-Heike Monogatari / The Heike Story) Traduit en anglais
Adapté au cinéma en 1956 par Kenji Mizoguchi. (disponible)
1953: (Sangokushi)
1958: (Taiko-ki / Taiko) Traduit en anglais
1958-1961: (Shihon Taihei-ki)