Né à Tokyo en
1925, Kimitake Hiroaka est plongé
dès son enfance dans la littérature. A partir de l'âge
de deux mois, il est pris en charge par sa grand-mère, Natsu,
qui elle est issue d'une ancienne lignée de samouraïs. Dès
cet instant, Mishima vivra en quasi permanence
avec sa grand-mère qui lui transmet néanmoins la passion
du théâtre traditionnel, le Kabuki. Ses contacts avec l'extérieur
seront réduits au minimum jusqu'à l'âge de 12 ans...
A l'âge de 5 ans, Kimitake compose
ses premières poésies. Dans sa douzième année,
Natsu accepte enfin de rendre l'enfant
à ses parents du fait de ses problèmes de santé.
Elle mourra d'ailleurs en janvier 1939. Mishima découvre alors les classiques japonais et des auteurs occidentaux tels que Wilde, Rilke, puis Radiguet. Il commence alors à rédiger des récits qu'il porte jusqu'à sa mort à sa mère, avec laquelle il entretient des liens passionné. |
Effectuant sa scolarité
au Collège des Pairs, son talent littéraire est très
vite remarqué. En 1941 il est Invité à publier
en feuilleton sa première œuvre importante, La Forêt
tout en fleurs, dans la revue Art et Culture, Kimitake
et choisit pour l'occasion le pseudonyme Yukio
Mishima, et fréquente le milieu de l’école
romantique japonaise. En 1944, Mishima
termine brillamment ses études dans l'école "Gakushu-in"
en tête de sa classe. Cette place lui vaut de recevoir son diplôme
ainsi qu'une montre en argent des mains même de l'empereur. Cette
rencontre marquera Mishima.
Il entre alors à l'Université Impériale de Tokyo pour étudier la loi allemande par volonté de son père qui estimait le métier d'écrivain comme déshonorant. Mishima se résigna à ce choix même s'il aurait préféré la littérature. A peine entré à l'Université, sa classe est entièrement mobilisée et affectée à une usine d'avions de guerre. Mishima se retrouve employé de bureau : il peut écrire ! En 1945, Mishima est convoqué pour être enrôlé dans l'armée. Il jouera la comédie afin d'être déclaré inapte. Il est réformé pour raison de santé (le médecin le croira tuberculeux). Cette même année, sa sœur Mitsuko mourra de la Typhoïde. Après la reddition du Japon, il fréquente un groupe de jeunes écrivains, de la revue Littérature Moderne. Pourtant, le jeune homme fasciné par la mort est mal à l'aise dans le Japon d'après-guerre avec lequel il se sent « anachronique » de par ses goûts littéraires et sa façon d'écrire. En 1946, il rencontre l’écrivain Yasumi Kawabata qui devient son ami et lui permet de publier au sein de la revue littéraire 'Ningen'. Après avoir passé le plus haut examen d'administration de l'Université, ainsi que le souhaitait son père, Mishima est proposé fin 1948 pour un poste au ministère des finances. Il n'y restera que 9 mois, choisissant de devenir écrivain à plein temps: Confession d'un masque, paru à l'automne 1948, le révèle au public. Après cette auto analyse psychologique, Mishima souhaite entamer une thérapie auprès d'un psychiatre. Après deux rendez-vous, il laissera cette idée de coté A partir de 1950, Mishima fréquente des bars homosexuels, sous le prétexte de préparer "les amours interdites" qu’il publiera en 1951), paru l'année de son premier voyage en Occident. En 1951, Mishima obtient une autorisation spéciale qui va lui permettre de voyager à l'étranger. Dès le début des années 1950, il devient un écrivain reconnu, il enchaîne nouvelles et romans parmi lesquels on peut citer, Le Tumulte des flots (1954), Le Pavillon d'or (1956). A partir de 1953, il se met à la boxe et... perd presque tous ses matches ! Il commence à se soucier de son corps et choisit de suivre un régime qu'il tiendra jusqu'à sa mort. En 1958, Yukio Mishima se marie avec Yoko Sugiyama, la fille d'un peintre traditionnel renommé de l'époque. Il est cependant notoire que l'écrivain était homosexuel. De ce mariage, il aura tout de même deux enfants : une fille, Noriko en 1959, et un fils Lichiro, en 1962. En 1958 il commence aussi la pratique du Kendo. Parallèlement, l'écrivain se consacre à la rédaction de ce qu'il appelle ses «divertissements », récits populaires qui lui assurent un confort matériel. La Musique (1964), roman dans lequel apparaît son aversion pour la psychanalyse, est l'un d'entre eux. Loin de se limiter au genre romanesque, Mishima poursuit également dans la voie du théâtre. Il produit, essentiellement pour la compagnie théâtrale le Bungaku-za, une pièce par an, parmi lesquelles figurent ses Cinq Nôs modernes. Mishima atteint le faîte
de sa popularité à la fin des années cinquante.
"Nous jurons dans l'esprit des vrais
hommes de Yamato Malgré tout, l'auteur du Pavillon d'or poursuit son
œuvre littéraire. Outre plusieurs essais tel que Mes Errances
littéraires (1963) et Le Soleil et l'acier (1968), il commence
en 1965 l'œuvre la plus importante à ses yeux, un cycle
de quatre romans intitulé La Mer de la fertilité (Neige
de printemps, Chevaux échappés, Le Temple de l'aube,
L'Ange en décomposition). Les dernières années
de sa vie sont également marquées par la rédaction
de plusieurs pièces de théâtre, dont Madame de
Sade (1965), Mon ami Hitler (1968), La Terrasse du roi lépreux
et Le Lézard noir (1969). Reconnu à la fois en Orient et en Occident, il est incontestablement le plus grand auteur du Japon de l'après-guerre, et l'un des rares écrivains à avoir décrit la société japonaise dans son ensemble. |
Bibliographie : |
1941 La Forêt tout en fleurs (Hanazakari no Mori)
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Remerciement :
Bibliographie tirer de : http://fabien.osmont.free.fr
Biographie tirer de : http://www.evene.fr
http://fabien.osmont.free.fr