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Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard. | |||
Mon sombre amour d'orange amère |
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes... |
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Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
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Que ce soit
dimanche ou lundi C'était hier
et c'est demain Mon amour ce
qui fut sera
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...Quand
les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas... Un rebelle est un rebelle Deux sanglots font un seul glas Et quand vient l'aube cruelle Passent de vie à trépas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Répétant le nom de celle Qu'aucun des deux ne trompa Et leur sang rouge ruisselle Même couleur même éclat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Il coule il coule il se mêle À la terre qu'il aima Pour qu'à la saison nouvelle Mûrisse un raisin muscat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas L'un court et l'autre a des ailes De Bretagne ou du Jura Et framboise ou mirabelle Le grillon rechantera Dites flûte ou violoncelle Le double amour qui brûla L'alouette et l'hirondelle La rose et le réséda |
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Au biseau des baisers Les ans passent trop vite Evite évite évite Les souvenirs brisés * Femmes qui connaissez enfin comme nous même Le paradis perdu de nos bras dénoués Entendez-vous nos voix qui murmurent Je t’aime Et votre lèvre à l’air donne un baiser troué (Le temps des mots croisés) |
Bon pour le vent bon pour la nuit bon pour le
froid Bon pour la marche et bon pour la boue et pour les balles Bon pour la légende et le chemin de croix... (La valse des vingt ans)
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Est-ce
ainsi que les hommes vivent
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Rien n'est jamais acquis à l'homme. Ni sa force Ni sa faiblesse
ni son coeur. Et quand il croit
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Faute de
vaillance ou d'audace Au printemps de
quoi rêvais-tu Tous ces visages
ces visages Sinon chanter
chanter chanter J'en ai tant
vu qui s'en allèrent J'entends leurs
pas j'entends leurs voix Ce qu'on fait de
vous hommes femmes Les choses vont
comme elles vont Vous voudriez au
ciel bleu croire J'y crois
parfois je vous l'avoue A vous comme les
grains de sable J'aurais tant
voulu vous aider Tout se perd et
rien ne vous touche Votre enfer est
pourtant le mien Quelle heure
est-il quel temps fait-il C'est un rêve
modeste et fou
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Qu'importe à l'exilé que les couleurs soient fausses On jurerait dit-il que c'est Paris... Reverrons-nous jamais le paradis lointain Les Halles l'Opéra la Concorde et le Louvre Ces nuits t'en souvient-il quand la nuit nous recouvre La nuit qui vient du cœur et n'a pas de matin
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J'ai tout appris de toi sur les choses humaines Et
j'ai vu désormais le monde à ta façon... |
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L'affiche rouge Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes Ni l'orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servis simplement de vos armes La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants L'affiche qui semblait une tache de sang Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre A la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses Adieu la vie adieu la lumière et le vent Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses Quand tout sera fini plus tard en Erivan Un grand soleil d'hiver éclaire la colline Que la nature est belle et que le coeur me fend La justice viendra sur nos pas triomphants Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant
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Tu n'en reviendras pas toi qui courais les filles Jeune homme dont j'ai vu battre le cœur à nu...
Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places Déjà le souvenir de vos amours s'efface Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri
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Tout est affaire de décor Changer de lit changer de corps À quoi bon puisque c'est encore Moi qui moi-même me trahis Moi qui me traîne et m'éparpille Et mon ombre se déshabille Dans les bras semblables des filles Où j'ai cru trouver un pays
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À chaque fois tout recommence Toute musique me saisit Et la plus banale romance M'est l'éternelle poésie
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C'est miracle que d'être ensemble Que la lumière sur ta joue Qu'autour de toi le vent se joue Toujours si je te vois je tremble Comme à son premier rendez-vous Un jeune homme qui me ressemble
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Un
jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange Un jour de palme, un jour de feuillages au front Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche |
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C'est ma vie il faut bien que je la reconnaisse C'est ma vie et c'est moi cette chanson faussée Un beau soir l'avenir s'appelle le passé C'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse
Si les volcans éteints le ciel perd son éclat Le jour n'est plus si clair la nuit n'est plus si tendre jusqu'au dernier moment mon cœur tu peux l'entendre C'est ma vie et ce n'est après tout que cela
Je ne vois pas ici vraiment ce qui te peine Ou te donne le droit de crier dans ta nuit Ton destin te ressemble et ton ombre te suit Les fous ce sont cela qui pour d'autres se prennent
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Il y a des choses qu'on fait parce qu'il faut pourtant qu'on mange Et les soleils qu'on porte en soi comme une charrette d'oranges Après tout je vous le concède il y a métier et métier La littérature en est un d'étrange... Chacun se bâtit un destin comme un tombeau sur colline Il n'est plus de chemin privé si l'histoire un jour y chemine... Même au dessus du cimetière il y a toujours de vastes cieux A celui qui vit assez longtemps pour cela devant ces yeux Il n'y a pas de malheur si grand qu'au bout du compte il n'arrive Ce serait vivre pour bien peu s'il fallait pour soi que l'on vive Et même pour ceux que l'on aime le mieux... Je me souviens de nuits qui n'ont été rien d'autres que des nuits Je me souviens de jours où rien d'important ne s'était produit... Le bonheur extraordinaire en été d'un verre d'eau fraîche Les Champs-Élysées un soir sous la pluie
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Le temps n'est que longue paresse Aux prés mouillés les soirs sont doux Restez restez rien ne vous presse La pluie est si belle au mos d'août |
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Comme il a vite entre les doigts passé Le sable de jeunesse Je suis comme un qui n'a fait que danser Surpris que le jour naisse...
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Il
me reste si peu de temps Pour
aller au bout de moi-même Et
pour crier Dieu que je t'aime Je
t'aime tant, je t'aime tant
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Elle n'aimait que ce qui passe et j'étais la couleur du temps
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Mon amour j’étais dans tes bras Au dehors quelqu’un murmura Une vieille chanson de France Mon mal enfin s’est reconnu Et son refrain comme un pied nu Troubla l’eau verte du silence |
Évite évite évite Les souvenirs brisés Au biseau des baisers Les ans passent trop vite |
Ô mois d'août quarante-quatre Maintenant maintenant il peut Ce vieux coeur s'arrêter de battre Je sais ce que c'est qu'un ciel bleu. |
Rien n'est précaire comme vivre Rien comme être n'est passager C'est un peu fondre pour le givre et pour le vent être léger |
Quatre cents ans et je reviens
leur dire
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Avons nous perdu perdu la
raison
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Il fera si beau de mourir quand ce sera Le soir d'enfin mourir... Un soir d'aubépines en fleurs au confins des parfums et de la nuit Un soir si beau que je vais croire jusqu'au bout Dormir du sommeil de tes bras Dans le pays sans nom sans éveil et sans rêves
Le lieu de nous où toutes choses se dénoue
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C'est une chose étrange à la fin que le monde Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit Ces moment de bonheur ces midis d'incendie La nuit immense et noire aux déchirures blondes
Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit D'autres viennent Ils ont le cœur que j'ai moi-même Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix
C'est une chose au fond que je ne puis comprendre Cette peur de mourir que les gens ont chez eux Comme si ce n'était pas assez merveilleux Que le ciel un moment nous ait paru si tendre...
Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
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