OBLIGATIONS DE SERVICE DES PERSONNELS IATOSS ET D'ENCADREMENT,
EXERÇANT DANS LES SERVICES DÉCONCENTRÉS OU ÉTABLISSEMENTS RELEVANT DU MEN
C. n° 2002-007
du 21-1-2002
NOR : MENA0102886C
RLR : 610-7a
MEN - DPATE A1
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux vice-recteurs ; au chef du service de l'éducation nationale de Saint-Pierre-et-Miquelon ; aux présidentes et présidents et directrices et directeurs des établissements d'enseignement supérieur ; aux directrices et directeurs des établissements publics nationaux à caractère administratif
PRÉAMBULE
Le décret n° 2000-815
du 25 août 2000 relatif à l'aménagement et à la réduction du temps de travail
(ARTT) dans la fonction publique de l'État prévoit l'entrée en vigueur de ce
dispositif à compter du 1er janvier 2002.
L'ARTT constitue une réforme importante pour tous les personnels ainsi que pour
le fonctionnement général du service public. Elle a pour objectif d'améliorer
les conditions de travail et de vie des personnels et d'œuvrer à une meilleure
équité entre eux, au sein des services et établissements où ils exercent. L'ARTT
est aussi une occasion de moderniser le service public en repensant les organisations
de travail, dans le souci de développer la qualité de l'accueil et des prestations
offertes aux usagers.
Sa mise en œuvre au ministère de l'éducation nationale a conduit, après
une large concertation avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives
des personnels concernés, à l'élaboration d'un document de cadrage
national signé le 16 octobre 2001 (ci-après désigné "le cadrage").
La déclinaison juridique du décret n° 2000-815
du 25 août 2000 et du cadrage ci-dessus visés a pris la forme des textes réglementaires
suivants :
- un décret n° 2002-67
du 14 janvier 2002 relatif aux horaires d'équivalence applicables aux emplois
d'accueil dans les établissements relevant du ministère de l'éducation nationale
;
- un décret n° 2002-79
du 15 janvier 2002 relatif aux astreintes dans les services déconcentrés et
établissements relevant du ministère de l'éducation nationale ;
- un arrêté du 15
janvier 2002 portant application du décret du 25 août 2000 et relatif à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans les services déconcentrés
et établissements relevant du ministère de l'éducation nationale ;
- un arrêté du 15
janvier 2002 portant application du décret du 25 août 2000 relatif à l'organisation
du travail dans les services déconcentrés et établissements relevant du ministère
de l'éducation nationale.
La présente circulaire a pour but de préciser les dispositions fixées par les
documents et textes précités. Elle a pour objectif de prévoir, au sein d'un
même texte, un dispositif commun à l'ensemble des personnels, par-delà les spécificités
propres à chaque métier. Elle prend effet au 1er janvier 2002.
Elle annule et remplace :
- la circulaire DPATE A1 2001-067 du 26 juillet 2001 relative aux obligations
de service des personnels techniques, ouvriers et de service à la rentrée 2001
;
- la circulaire DPATE A1 2000-192 du 30 octobre 2000 relative aux obligations
de service des personnels ouvriers et de laboratoire des établissements publics
locaux d'enseignement, pour les dispositions qui concernent le temps de travail,
les horaires et les congés ;
- la circulaire n° 86-038 du 21 janvier 1986 relative aux obligations de service
des personnels IATOSS exerçant dans établissements d'enseignement supérieur
;
- la circulaire n° 73-097 du 22 février 1973, modifiée par la note de service
n°86-139 du 18 mars 1986, pour les dispositions qui concernent les horaires
et les congés des infirmiers et infirmières en fonction dans les établissements
publics d'enseignement ;
- les textes relatifs aux congés des personnels sociaux et de santé : note de
service du ministère de la santé DGS/331/n°74 du 10 avril 1975 ; notes de service
du ministère des affaires sociales DAGPB n°46 du 2 février 1983 et DGAPB n°13
du 11 janvier 1984 ; note de service du ministère de l'éducation nationale n°
85-131 du 11 avril 1985.
Les textes relatifs aux missions des personnels concernés par le présent dispositif
continuent de s'appliquer.
1 - CHAMP D'APPLICATION
1.1 Personnels concernés
Le présent dispositif s'applique
à l'ensemble des personnels ingénieurs, administratifs, techniques, ouvriers,
sociaux, de santé et de service, ainsi qu'aux personnels chargés de fonctions
d'encadrement. La situation des personnels d'encadrement fera l'objet de dispositions
complémentaires ultérieures.
Sont concernés tous les agents, quelle que soit leur situation juridique, qu'ils
soient titulaires ou agents non titulaires, détachés ou mis à disposition, dès
lors qu'ils exercent à temps complet ou à temps partiel dans l'un des services
ou établissements visés ci-dessous. Le présent dispositif s'applique également
aux emplois jeunes cadre de vie dans les mêmes conditions que pour les personnels
titulaires ouvriers.
Les bénéficiaires d'un contrat à temps incomplet en application de l'article
6 premier alinéa de la loi n° 84-16
du 11 janvier 1984, d'un contrat emploi solidarité, d'un contrat emploi consolidé
ou les personnels engagés à la vacation sont régis par les dispositions propres
à leur contrat ou à leur engagement. Les dispositions relatives à la compensation
des sujétions éventuelles et au temps de déplacement sont applicables aux personnels
contractuels.
1.2 Établissements concernés
Les présentes dispositions s'appliquent dans l'ensemble des services et établissements relevant des ministres chargés de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur (services déconcentrés, établissements publics locaux d'enseignement, EREA et ERPD, EPSCP, IUFM, centres d'œuvres universitaires, grands établissements, établissements publics nationaux, etc.) ainsi qu'aux GIP à caractère administratif.
2 - CONDITIONS GÉNÉRALES DE L'ORGANISATION DU TRAVAIL
2.1 Décompte du temps de travail
Le temps de travail d'un agent
à temps complet est fixé à 1 600 heures décomptées sur une base annuelle.
1) Au regard du mode d'organisation saisonnier propre au fonctionnement du service
public d'éducation, les obligations annuelles de travail peuvent être déclinées
:
- soit sur la base de 1 600 heures dues par les agents assorties d'un droit
à deux jours de fractionnement des congés (sur la base de 7 heures par jour)
en application du décret n°
84-972 du 26 octobre 1984 relatif aux congés annuels des fonctionnaires
de l'État ;
- soit sur la base de 1 586 heures, les deux jours de fractionnement étant forfaitairement
déduits à raison de 7 heures par jour.
2) Les jours fériés légaux font chaque année l'objet d'un calendrier annuel
publié par le ministère de la fonction publique. Ils sont comptabilisés comme
du temps de travail effectif, pour le nombre d'heures de travail prévu dans
l'emploi du temps de la semaine concernée, lorsqu'ils sont précédés ou suivis
d'un jour travaillé, à l'exception des jours fériés survenant un dimanche ou
un samedi habituellement non travaillés et de ceux survenant pendant une période
de congés des personnels (congés annuels, temps partiel) qui ne sont pas décomptés
ni récupérables. Ils se décomptent au fur et à mesure du déroulement du calendrier.
3) Lorsqu'ils surviennent un jour habituellement travaillé, sont décomptés à
raison de 7 heures par jour, le jour prévu par la loi n°
83-550 du 30 juin 1983 pour la commémoration de l'abolition de l'esclavage
(Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte) et, dans les départements
d'Alsace et de Moselle, les jours prévus par l'ordonnance locale du 16 août
1892 prise pour l'application de l'article 105 du code local des professions
(Vendredi saint et Saint-Étienne).
4) Les différents congés énoncés à l'article 34 de la loi du 11
janvier 1984 (congés de maladie, de maternité, de formation...) intervenus
au cours d'une période travaillée sont comptabilisés comme du temps de travail
effectif. Ils sont décomptés sur la base du nombre d'heures de travail prévues
dans l'emploi du temps mais non effectuées.
2.2 Les congés et autorisations d'absence
2.2.1 Congés annuels
Les congés annuels sont établis dans le respect de la durée de travail de 1
600 heures et du nombre de jours de congés existant préalablement à l'entrée
en vigueur du décret précité du 25 août 2000, sur la base de 9 semaines ou 45
jours ouvrés pour un agent à temps complet. Il pourra être octroyé des jours
de congés supplémentaires, au delà de 45 jours ouvrés, en fonction du volume
hebdomadaire d'heures travaillées et dans le respect de la durée annuelle de
référence de 1 600 heures.
Dans les établissements soumis à un rythme scolaire ou universitaire, les congés
sont répartis de manière concertée et équilibrée entre les périodes de petites
et grandes vacances des élèves et des étudiants.
Lorsque l'organisation du service ou la fréquentation scolaire l'autorisent,
le congé de grandes vacances peut être pris à une période différente de l'été,
décidée par accord mutuel entre le chef de service et l'agent et permettant
d'améliorer la répartition du service durant l'été. Les congés annuels peuvent,
dans les mêmes conditions, être fractionnés en demi-journée ou journée entière.
2.2.2 Congés spécifiques
- congés des personnels contractuels : de manière générale, le temps de travail
applicable aux agents non titulaires recrutés sur contrat à durée déterminée
inférieure ou égale à dix mois est organisé sur la base d'un cycle hebdomadaire
de 35 heures et sur la base de 2,5 jours ouvrés de congés par mois de service.
- congés spécifiques des personnels contractuels ouvriers exerçant en établissement
d'enseignement ou de formation : lorsque ces agents sont affectés pour l'année
scolaire dans le même établissement, ils bénéficient du régime spécifique des
horaires et des congés de l'équipe dans laquelle ils sont intégrés, dans la
limite de 4 jours ouvrés de congés par mois de service. Lorsqu'ils sont recrutés
pour des périodes de remplacement courtes (semaine, quinzaine ou mois), leur
congé est établi sur la base de 2,5 jours ouvrés par mois de service et leur
horaire hebdomadaire est fixé à 35 heures.
- congés des personnels originaires des DOM : le décret n° 78-399
du 20 mars 1978 et sa circulaire d'application du 16 août 1978 continuent
de s'appliquer, permettant d'ajouter aux congés annuels de l'été une bonification
allant de 1 à 30 jours, si les nécessités du service ne s'y opposent pas. L'année
où s'appliquent les congés bonifiés, ces congés, plafonnés à 65 jours consécutifs
samedis et dimanches compris, sont alors pris en lieu et place de tous les congés
de l'année considérée.
- congés des personnels originaires des TOM : l'article 4 du décret n° 84-972
du 26 octobre 1984 énonce le principe selon lequel ces agents exerçant en
métropole, sous réserve qu'ils répondent à la définition de la qualité d'originaire,
peuvent bénéficier du cumul de leurs congés annuels pour se rendre dans leur
territoire ou pays d'origine. Le cumul des congés annuels constituant une dérogation
au principe du non report de ces congés sur l'année suivante, l'octroi et les
modalités de ce cumul seront appréciés par l'autorité hiérarchique en fonction
de l'intérêt et des besoins de l'établissement. L'année précédant celle du cumul,
les jours correspondant au congé annuel reporté devront alors être intégralement
travaillés.
2.2.3 Récupération et report des congés non pris
a) Récupération au cours de l'année civile concernée
Les différents congés énoncés à l'article 34 de la loi du 11
janvier 1984 (congés de maladie, de maternité, de formation...) intervenus
pendant une période de congés annuels sont considérés comme du service accompli.
Dès lors, le congé non pris au titre de la période de vacances considérée est
récupéré dans le cadre de l'année civile sur la base de 7 heures par jour. Le
chef de service arrête le calendrier des récupérations, après concertation avec
l'agent et en fonction des nécessités du service.
b) Report sur l'année civile suivante
Le congé annuel dû pour une année civile de service accompli ne peut se reporter
sur l'année civile suivante, sauf accord du chef de service, et dans la limite
de 22 jours qui doivent être pris avant le 31 mars suivant. En cas de refus
du chef de service, les jours de congés non pris sont reversés au compte épargne
temps dans la limite de 22 jours par an.
Dans tous les cas, la récupération ou le report ne peut avoir pour effet l'octroi
d'un nombre de jours de congés supérieur aux droits à congés annuels de l'agent
pour la période considérée.
2.2.4 Autorisations d'absence
Elles sont régies par le statut général des fonctionnaires de l'État et les
textes d'application spécifiques en résultant. La liste des autorisations d'absence
vous sera communiquée ultérieurement.
Une autorisation d'absence d'une journée (stage de formation, examens et concours,
décharge syndicale...) se substitue à la journée de travail et ne saurait donner
lieu, le matin ou au retour de l'agent le soir, à la mise en œuvre d'une
activité journalière dans l'établissement.
2.3 Mise en place de l'organisation du travail
En début d'année, une réunion est
obligatoirement organisée avec les personnels pour mettre au point le calendrier
prévisionnel de travail, de congés et de formation et les modalités d'organisation
du service. Après cette réunion visant à harmoniser, chaque fois que cela est
possible, l'intérêt du service et la vie personnelle des agents, le chef de
service arrête ce calendrier et communique à chaque agent par écrit son emploi
du temps avec son service durant les vacances, un mois au plus tard après la
rentrée.
Par ailleurs, en fin d'année scolaire ou universitaire, une réunion de bilan
sur la mise en oeuvre de l'ARTT (organisation du travail, durées hebdomadaires...)
est effectuée au niveau de l'établissement ou de l'échelon de proximité le plus
approprié (le bassin, l'inspection académique ou le rectorat).
2.3.1 Cycle d'activité applicable
Le travail s'exerce dans le cadre d'un cycle à déterminer dans les conditions
mentionnées ci-après et dans le respect des règles définies au point 2.3 ci-dessus.
Dans les services déconcentrés et dans les établissements soumis à un fonctionnement
saisonnier lié au rythme de l'année scolaire ou universitaire, le travail est
réparti dans le cadre de l'année en fonction des périodes de présence ou de
congé des élèves ou étudiants.
Dans les autres établissements, le cycle retenu peut être hebdomadaire, plurihebdomadaire
ou annuel.
2.3.2 Élaboration de l'emploi du temps
a) Organisation des horaires de travail
Les obligations de service sont mises en oeuvre pour la période allant du 1er
septembre au 31 août de l'année suivante, sauf exceptions liées à des spécificités
territoriales ou à des établissements à caractère particulier (établissements
publics nationaux, CROUS, grands établissements...).
À l'intérieur d'un cycle, les horaires de travail hebdomadaires sont définis
pour l'ensemble d'une unité de travail ou d'un service. Ils s'inscrivent dans
les amplitudes prévues à l'article 3 de l'arrêté ministériel ci-dessus visé,
et peuvent varier selon les besoins de l'activité durant l'année. Ils ne sont
pas modifiés, sauf en cas de travaux ou charges imprévisibles.
L'organisation du travail retenue doit permettre d'améliorer le service rendu
aux usagers. Il est veillé à ce que les jours et horaires d'accueil du public
soient organisés au mieux et, le cas échéant, élargis aux heures de repas ou
aux heures de disponibilité des élèves ou des étudiants, notamment dans les
services de scolarité, les infirmeries, les services médicaux et sociaux, dans
les services assurant la gestion administrative et financière (bourses, aides
sociales, etc.) ou dans les bibliothèques.
À cet effet, le travail en horaires décalés ou alternés peut être organisé.
b) Sujétions
Les fonctions dont l'exercice est soumis, de manière prévisible et régulière,
à des contraintes de travail ou d'horaires, telles que définies à l'article
5 de l'arrêté interministériel ci-dessus visé, voient ces sujétions décomptées
dans le temps de travail en début d'année, au moment de l'élaboration de l'emploi
du temps. Les heures concernées sont majorées au moyen d'un coefficient multiplicateur,
sans toutefois que le total des obligations de service, majorations comprises,
n'excède la durée annuelle de référence.
Les majorations s'opèrent au moyen d'un coefficient multiplicateur selon les
modalités suivantes :
- pour la onzième demi-journée travaillée, dès lors que les dix demi-journées
consécutives précédentes l'auront été, un coefficient multiplicateur de 1,2
est appliqué ; soit 1 heure 12 minutes pour une heure effective ;
- pour le travail en horaire décalé intervenant avant 7 heures et/ou après 19
heures, et sous réserve d'un travail minimum de deux heures, un coefficient
multiplicateur de 1,2 est appliqué ; soit 1 heure 12 minutes pour une heure
effective ;
- pour le samedi après-midi, le dimanche ou le jour férié travaillé, un coefficient
multiplicateur de 1,5 est appliqué ; soit 1 heure 30 minutes pour une heure
effective ;
- pour les interventions de nuit, un coefficient multiplicateur de 1,5 est appliqué
; soit 1 heure 30 minutes pour une heure effective.
Ne donnent pas lieu à majoration les sujétions déjà prises en compte par l'octroi
d'une indemnité spécifique ou d'une contrepartie à cet effet. L'octroi d'une
concession de logement par nécessité absolue de service ne fait pas obstacle
au bénéfice des majorations pour sujétions.
Une sujétion occasionnelle, due à des circonstances imprévues et donc non intégrée
dans l'emploi du temps, est prise en compte comme un dépassement horaire relevant
des dispositions fixées ci-dessous. Elle ne se confond pas avec l'astreinte.
c) Éléments constitutifs de l'emploi du temps
1) Les personnels dont le temps de travail quotidien atteint six heures, bénéficient
d'un temps de pause d'une durée de vingt minutes non fractionnable.
La place de ce temps de pause dans l'emploi du temps quotidien est déterminée
en concertation avec l'agent dans le cadre des contraintes de travail de l'équipe
ou du service concernés. Cette pause s'effectue toujours à l'intérieur de la
journée dont elle n'est pas détachable.
Ce temps de pause de vingt minutes peut coïncider avec le temps de restauration
(pause méridienne) de l'agent.
Il est inclus dans les obligations de service quotidiennes des personnels, dans
le cadre des missions de service public propres à l'éducation nationale. L'ouverture
des services au public est ainsi aménagée dans le souci d'accueillir en continu
les usagers dans les meilleures conditions, notamment à l'heure de la pause
méridienne.
2) La semaine d'activité se répartit sur cinq journées au moins, à l'exception
de celle des personnels bénéficiant d'une autorisation de travail à temps partiel
pour une quotité inférieure ou égale à 80 % d'un temps plein.
Toutefois, lorsque l'horaire hebdomadaire fixé dans le calendrier prévisionnel
est inférieur à 34 heures, ainsi que durant les périodes de service hors présence
des élèves ou étudiants, la semaine d'activité peut se répartir sur moins de
cinq jours.
3) Le travail en demi-journée s'entend d'une plage de travail d'une durée inférieure
à 5 heures effectuée avant ou après 12 heures.
4) L'amplitude journalière maximale est de 11 heures, coupure éventuelle comprise.
Le temps d'astreinte n'est pas inclus dans l'amplitude journalière.
5)L'amplitude hebdomadaire est comprise, à l'intérieur d'un cycle, dans une
fourchette de 32 à 44 heures.
Cette fourchette est cependant variable suivant les filières et s'établit ainsi
:
- filières administrative, des bibliothèques et de recherche et de formation
: 32 heures - 40 heures ;
- filières ouvrière et de laboratoire : 35 heures - 40 heures, avec une marge
de variation possible de 3 heures en plus ;
- filières sociale et de santé : 32 heures - 44 heures.
6) Le samedi est un jour ouvrable.
7) La journée de travail comporte une durée minimale de 5 heures.
8) Le repos hebdomadaire est au moins de 35 heures consécutives. Le repos quotidien
est au moins de 11 heures.
9) Les fonctions s'exerçant la nuit sont de manière générale organisées dans
une plage horaire comprise entre 22 heures et 7 heures, avec une marge de variation
possible de 2 heures en moins sur cette plage, en fonction des besoins spécifiques
de l'établissement.
10) Les jours ou heures dits de récupération obtenus du fait des dépassements
horaires ou au titre des astreintes en compensation en temps, ne sont pas considérés
comme des congés annuels.
11) Il peut être dérogé aux garanties minimales prévues ci-dessus en cas de
circonstances exceptionnelles ou d'incident majeur le justifiant pour garantir
la continuité du service public et pour une durée limitée, dans les conditions
prévues à l'article 3 du décret n° 2000-815
du 25 août 2000.
d) Horaires variables
Ils peuvent être mis en place dans les conditions prévues par le décret du 25
août 2000 précité, sous réserve du maintien de la qualité du service offert
aux usagers, notamment en terme d'horaires d'ouverture au public.
e) Dépassements horaires
Les heures supplémentaires effectives sont les heures effectuées en dépassement
du plafond hebdomadaire défini pour la semaine considérée dans le cycle et à
la demande du chef de service.
Pour la prise en compte de ces dépassements, il convient de distinguer les personnels
soumis à un régime de décompte forfaitaire des travaux supplémentaires de ceux
soumis à un décompte horaire.
Conformément à la réglementation en vigueur, les personnels bénéficiant, au
titre de leur activité principale, d'une indemnisation forfaitaire pour travaux
supplémentaires ou d'une prime de participation à la recherche scientifique,
qu'ils soient logés par nécessité absolue de service ou non, ne peuvent bénéficier
de récupération au titre de dépassement de l'horaire hebdomadaire.
Pour les personnels soumis à un régime de décompte horaire des heures supplémentaires,
les heures supplémentaires effectives, réalisées au-delà des bornes horaires
hebdomadaires définies dans le cycle de travail et qui ne peuvent dépasser 140
heures par an, peuvent faire l'objet d'une compensation. Celle-ci s'effectue
principalement en temps, au moyen d'une récupération intervenant au plus tard
dans le trimestre suivant de manière à ne pas excéder l'horaire annuel de référence.
Ces heures supplémentaires peuvent être éventuellement majorées au moyen des
coefficients prévus à l'article 4 de l'arrêté interministériel ci-dessus visé.
À défaut d'être compensées, elles sont indemnisées dans les conditions fixées
par la réglementation.
Les pics d'activité correspondent aux semaines de travail atteignant le maximum
de l'amplitude hebdomadaire par filière (cf. c) ci-dessus), dans la limite de
huit semaines par an et sous réserve qu'elles correspondent à une véritable
charge de travail clairement identifiée. Les heures supplémentaires venant en
dépassement de ces bornes maximales d'amplitude hebdomadaire sont alors majorées
de 1,1.
Dans un souci d'équité de traitement de l'ensemble des personnels et de respect
des garanties générales indiquées ci-après, le chef du service organise la mise
en place de dispositifs de gestion du temps permettant de mesurer le temps effectué
et les heures supplémentaires éventuelles.
f) Temps de déplacement
Les temps de déplacement nécessités par le service, qu'ils soient accomplis
dans les heures normales de travail ou en-dehors des heures normales de travail,
sont assimilés à des obligations de service liées au travail et donc inclus
dans le temps de travail effectif pour leur durée réelle. Ils ne font l'objet
d'aucune majoration.
Sont notamment concernés les temps de déplacement occasionnels entre la résidence
administrative ou le lieu habituel de travail et un autre lieu de travail désigné
par l'employeur, les déplacements effectués, dans une même journée, entre les
établissements d'exercice par les personnels assurant un service partagé et
les déplacements accomplis dans le cadre de missions occasionnelles en France
ou à l'étranger.
Les personnels dont les fonctions comportent des déplacements fréquents et réguliers
dans une zone géographique déterminée (itinérants) voient leur temps de déplacement
quotidien réel inclus dans leur temps de travail, dans la limite de deux heures
par jour, déduction faite du temps moyen de déplacement du domicile au lieu
de la résidence administrative.
Dans tous les cas, le temps de trajet entre le domicile et le lieu habituel
de travail ou la résidence administrative n'est pas inclus dans le temps de
travail effectif.
La prise en compte de la durée des déplacements, en-dehors des heures normales
de travail, d'un personnel non soumis à un décompte horaire (il s'agit des personnels
émargeant à des régimes indemnitaires forfaitaires pour travaux supplémentaires
tels que les IFTS et la PPR) ne peut s'opérer qu'au sein de la semaine même
du déplacement.
g) Astreintes
Les présentes dispositions ont pour but de reconnaître et de valoriser les astreintes
ordinairement constatées dans les établissements ou service. La liste des emplois
concernés par les astreintes est fixée après consultation des comités techniques
paritaires compétents.
L'astreinte s'entend comme un temps de présence au cours duquel, sans être à
la disposition permanente et immédiate de son employeur, l'agent a l'obligation
de demeurer à son domicile ou à proximité pour effectuer un travail au service
de l'administration.
Il convient de distinguer le temps d'astreinte qui est le temps de disponibilité
de l'agent chez lui, et le temps d'intervention durant l'astreinte.
Le temps d'astreinte des personnels bénéficiant d'une concession de logement
gratuit par nécessité absolue de service est compensé par la fourniture du logement
par l'administration.
Les personnels non logés par l'administration et appelés à participer à un service
d'astreinte à leur domicile peuvent bénéficier d'une compensation en temps pour
leur temps d'astreinte selon les modalités prévues par l'article 9 de l'arrêté
interministériel ci-dessus visé.
Le temps d'intervention durant l'astreinte constitue pour tous les personnels
un temps de travail effectif. Il donne lieu à une récupération du temps travaillé
majoré d'un coefficient multiplicateur de 1,5, soit 1 heure 30 minutes pour
une heure de travail effective, récupérée durant les semaines suivantes.
Le temps de déplacement est inclus dans le temps d'intervention.
3 - RÉGIMES SPÉCIFIQUES D'ORGANISATION DU TRAVAIL
3.1 Dans les établissements relevant de l'enseignement supérieur et dans les grands établissements
Après avis des instances consultatives
compétentes, le président ou le directeur de l'établissement arrête les principes
d'organisation du travail des personnels, dans le cadre des conditions générales
ci-dessus décrites. Pour l'application de l'article 5 de l'arrêté interministériel
ci-dessus visé, il fixe selon la même procédure consultative la liste des emplois
et les modalités de prise en compte des sujétions particulières auxquelles sont
soumis certains personnels.
Les horaires des personnels chargés de l'accueil dans ces établissements suivent
le même régime que celui applicable aux personnels d'accueil exerçant en EPLE
et prévu au point 3.2.2. ci-dessous.
3.2 Dans les EPLE
3.2.1 Modalités générales du service pendant les congés des élèves
Le chef d'établissement arrête, sur proposition du gestionnaire, en début d'année
le service des personnels pendant les congés des élèves en fonction du calendrier
prévisionnel des fermetures de l'établissement.
Pour tous les personnels, le service à effectuer est déterminé en fonction des
besoins et nécessités du service. Il n'est pas supérieur à 25 jours, sans préjudice
de la prise en compte éventuelle des jours de fractionnement et des jours fériés,
dans les conditions définies au chapitre 2.
Sauf organisations de service spécifiques susceptibles de s'appliquer aux personnels
de laboratoire et mentionnées ci-dessous, les jours de service sont répartis
de manière équilibrée entre toutes les vacances, au mieux des contraintes de
l'établissement et des souhaits exprimés par les agents.
Pendant les périodes de fermeture de l'établissement, les personnels ne travaillent
pas. Seul est organisé le service de surveillance ou de sécurité.
3.2.2 Personnels ouvriers
Horaires d'équivalence des personnels ouvriers chargés de l'accueil
Le législateur a prévu la possibilité de fixer une durée de travail équivalente
à la durée légale pour les métiers comportant des heures de présence supérieures
au temps de travail effectif. Ce dispositif est applicable aux personnels chargés
des fonctions d'accueil, qui bénéficient d'une concession de logement par nécessité
absolue de service.
Le temps de travail des personnels d'accueil en poste simple logés est fixé
à 1 723 heures par an, équivalentes à 1 600 heures. Pendant la présence des
élèves ou des étudiants, il effectue 43 heures de travail par semaine.
Le temps de travail des personnels d'accueil en poste double logés est fixé
à 1 903 heures par an, équivalentes à 1 600 heures. Pendant la présence des
élèves ou des étudiants, ils effectuent 48 heures de travail par semaine et
par agent. En cas de service réparti entre deux agents ne constituant pas un
couple et dont l'un n'est pas logé, les horaires de l'agent logé sont ceux d'un
poste simple.
L'amplitude maximale de la journée est fixée à 13 heures.
3.2.3 Personnels de laboratoire
Les missions des personnels de laboratoire étant étroitement liées à l'activité
pédagogique, le gestionnaire peut arrêter, sur proposition du (ou des) responsable(s)
des laboratoires, une organisation du travail comportant pour eux des obligations
de service élargies pendant le temps scolaire, compensées par des services réduits
pendant les congés scolaires, qui peuvent être différents de ceux des agents
de la filière ouvrière.
Pendant les congés, ils assurent néanmoins une période de présence minimale
permettant la maintenance des laboratoires et des matériels et la préparation
des exercices requis avant les rentrées scolaires (expériences, entretien des
animaleries, rangement du matériel scientifique).
3.3 Personnels sociaux et de santé
Le présent dispositif s'applique
aux personnels exerçant en faveur des élèves ou étudiants, ou en faveur des
personnels.
Pour ces personnels, les obligations de service déclinées sur la base de 1 586
heures dans les conditions définies au point 2.1 de la présente circulaire,
se décomposent en deux éléments selon les modalités suivantes :
a) 90 % de la durée annuelle de travail correspondent à des activités liées
à la présence des élèves ou des étudiants.
b) 10 % de la durée annuelle de travail sont répartis sur les autres activités
suivantes :
- la participation aux instances et réunions diverses en dehors des horaires
de travail définis dans le cadre du cycle considéré ;
- la réalisation de bilans et rapports ;
- les éventuelles interventions d'urgence des médecins et des personnels sociaux
en dehors de l'horaire consacré aux élèves et aux étudiants ;
- la documentation personnelle ainsi que la réalisation de travaux personnels
à vocation professionnelle.
L'organisation de ce temps forfaitaire de travail est laissée à l'initiative
de l'agent, et il est rendu compte de son utilisation dans le cadre général
de l'élaboration des bilans d'activité individuels et/ou collectifs (bilan du
service).
Cette répartition du temps de travail est exclusive de toute compensation pour
dépassements horaires.
Les deux éléments du temps de travail ci-dessus sont répartis sur une période
de 38 semaines d'activité pour les médecins et personnels sociaux, et 36 semaines
d'activité pour les personnels infirmiers.
En raison des conditions d'accomplissement de leur service, les congés des personnels
infirmiers correspondent au calendrier des vacances scolaires. À l'issue des
grandes vacances, ils reprennent leur service en même temps que les enseignants
et, en tout état de cause, deux jours avant la date de la rentrée scolaire.
Le régime applicable aux conseillers techniques des recteurs et inspecteurs
d'académie est celui défini au sein du service déconcentré où ils sont affectés,
en fonction des besoins de leur activité.
3.4 Dispositions transitoires applicables aux horaires des personnels pour la période du 1er janvier au 31 août 2002
Dans le cas général et à l'exception
des cas particuliers ci-après, les personnels doivent 1 006 heures du 1er janvier
au 31 août 2002.
Pour les personnels des EPLE qui exerçaient entre le 1er septembre et le 31
décembre 2001 sur la base d'un horaire annuel, ce volume de 1 006 heures pourra
être débité des heures effectuées au-delà d'un seuil de 624 heures durant ces
quatre mois. Cette disposition ne s'applique pas aux personnels qui étaient
soumis à un décompte hebdomadaire (personnels administratifs, personnels ouvriers
chargés de l'accueil ou de la veille de nuit, personnels infirmiers...).
Les infirmier(e)s (hors conseillers techniques de recteur et d'IA) doivent effectuer
924 heures sur 21 semaines de présence des élèves ou des étudiants.
Les personnels sociaux et les médecins (hors conseillers techniques de recteur
et d'IA) doivent 960 heures sur 23 semaines dont 21 en présence des élèves ou
des étudiants.
Les personnels régis par les horaires d'équivalence doivent, sur la base de
21 semaines de présence des élèves ou des étudiants :
- 1 043 heures (en poste simple) dont 43 heures hebdomadaires de travail pendant
les semaines de présence des élèves ou des étudiants ;
- 1 148 heures (en poste double) dont 48 heures hebdomadaires de travail pendant
les semaines de présence des élèves ou des étudiants.
Vous veillerez à ce que la période transitoire n'affecte pas la situation des
personnels au regard de leurs droits à congés. Il conviendra de tenir le plus
grand compte du nombre de jours de congés restant dûs à l'issue de l'année 2001.
Les dispositions relatives à l'organisation de l'internat et au service de l'ensemble
des personnels, notamment infirmiers, concernés par l'internat, ainsi qu'au
service des veilleurs de nuit et conducteurs d'automobile seront définies ultérieurement.
La démarche ARTT, pour rester dans une logique d'optimisation du service public
, doit s'inscrire dans une dynamique de réorganisation du travail et d'évolution
des modes de fonctionnement.
Sa mise en œuvre ne pourra s'effectuer sans un travail de réflexion collective
portant à la fois sur les besoins de l'activité et sur son fonctionnement.
Elle n'aboutira dans de bonnes conditions que si tous les agents concernés sont
véritablement associés à l'élaboration de la nouvelle organisation du service.
Je vous saurais gré de veiller à l'application des présentes dispositions.
Pour le ministre de l'éducation
nationale
et par délégation,
La directrice des personnels administratifs, techniques et d'encadrement
Béatrice GILLE