Boursouflés
et profonds dans vos métamorphoses
Nuages
si légers votre blancheur explose
Le
grand vent vous pourchasse fragiles transhumants
Affolés
et fuyants dans ce tableau mouvant
Le
soir dans le lointain pourpres et violacés
Linceuls
sanglants cachant la douleur du blessé
Vous
tuez le soleil dans un crime radieux
Qui
explose en mourant se prenant pour un dieu
Vous
comme les humains ne marquez pas la terre
Nous
vous voyons toujours mais vous nous voyez-vous
Le
nomade est brillant terne le sédentaire
Ensemble
ou clairsemée passe la caravane
Allez-vous
vagabonds au même rendez-vous
Où
je n’irai jamais Je vous laisse mon âme (mais pas mon âne!)
D'autres
nuages...
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