RUS !

(ou la geste des princes Rus et des khans nomades)

 

Extension pour la série CRY HAVOC

 

 

INTRODUCTION

 

« Oleg le très sage a repris son épée afin de châtier les imprudents Khazars. Le feu gagnera leurs villages, leurs blés, vengeant leurs pillages barbares. Vêtu de sa broigne à Byzance forgée, le prince chevauche son fier destrier. » La Chanson d'Oleg le Très Sage Pouchkine.

 

 

Les Bogatyrs (hommes de dieu) héros semi-légendaires russes. De gauche à droite : Dobrynya Nikitich, Ilya Muromets, Alyosh Popovich. Tableau de Victor Vasnetsov (seconde moitié du XIXe siècle).

 

 

« RUS ! » est une extension du système de jeu « Cry Havoc » consacrée aux Principautés Rus et à la Steppe « occidentale » durant les XIe et XIIe siècles.

 

Bonne lecture, je l’espère bon jeu, et pour chaque affrontement : Par le bois de l’arc et le fer de l’épée « Otdayu delo na sud Bozhii » (que la main de dieu décide).

 

 


 BREF APERCU HISTORIQUE

 

La « Rus » de Kiev et les Principautés

La puissante tribu slave « orientale » des Poliannes installée sur le cours moyen du Dniepr avait pour capitale Kiev. Un temps tributaire de l’empire Khazar, les Poliannes s’en affranchirent au début du IXe siècle. Peu de temps après, une « aristocratie » Varègue (marchands-aventuriers Vikings) pris, de façon plus ou moins pacifique selon les sources, la tête de leurs états. La fusion de ces deux peuples fut à l’origine de l’état Rus. En 912 Kiev avait réunit sous sa suzeraineté la plupart des Slaves « orientaux ». Un siècle plus tard la Russie Kievienne était l’état d’Europe le plus étendu.

La fin du Xe siècle verra la conversion des Rus au christianisme de rite byzantin.

A la mort de Iaroslav Ier, l’état Rus va se morceler en principautés rivales. La perte du contrôle des embouchures du Dniepr et du Don (et le sac de Constantinople en 1204) ainsi que les raids permanents des Coumans vont aboutir à un basculement de la prééminence des villes du sud (le centre de l’actuelle Ukraine), dont la richesse tenait en grande partie au contrôle des voies commerciales vers la Mer Noire, au profit de celles du nord-est (berceau de la Russie actuelle) dont les territoires continueront à s’accroître vers l’est jusqu’à l’invasion mongole.

 

Pour plus de détails, voir la chronologie.

 

 

Les Principautés Rus vers 1100 (Atlas historique de la Russie J. Channon)

 

 


 

La Steppe Occidentale

 

Jusqu’au milieu du XIIIe siècle, elle fut dominée et habitée par des tribus turcophones nomades (ou semi-nomades) qui vont s’y succéder. Toutes ces tribus ont développé des cultures proches, faite de nomadisme pastoral (élevage de bovins et de chevaux). La Razzia de bétail et d’esclaves, ou le rançonnement des prisonniers suivant chez qui les captifs étaient revendus, constituait la principale source de revenu pour l’achat de produits manufacturés « étrangers » (pour les semi-nomades, le contrôle des voies commerciales avait remplacé ces raids). Ils étaient de religions diverses et d’ethnies variées ; on peut cependant les séparer en deux groupes : les Turco-mongols d’aspect mongoloïde (les « turks originels » exemple : les Kazakhs actuels) et les « turco-iraniens » de type europoïde (descendants de fait des Scythes d’Asie ou des Perses, exemple les turcs anatoliens actuels), les deux types pouvant coexister au sein d’une même confédération de tribus sans compter les apports extérieurs (finno-ougriens principalement).

 

Les Khazars

Peuple turcophone « europoïde », les Khazars sont remarquables parmi les peuples de la steppe par bien des aspects :

- ils furent les seuls à bâtir un empire centralisé qui dura trois siècles ;

- ils adoptèrent le judaïsme (au moins leurs élites) ;

- ils fondèrent des villes (dont Itil, Sarkel, Balanger, Tmutorakan).

Semi-nomades dominant des populations de cultures et de religions très variées, leur empire fut détruit par Sviatoslav Ier à la fin du Xe siècle.

 

Les Petchenègues (en russe Patziniaks) :

« Bête comme un Petchenègue » Aphorisme Byzantin.

Peuples turcophones nomades venus des steppes à l’est de la Volga, union de tribus ethniquement disparates avec des éléments turco-mongols et « turco-iraniens ». Leur croyance religieuse originelle était un mélange de zoroastrisme et de manichéisme ; un grand nombre d’entre eux adoptera la religion de leur voisins : l’islam au nord du Caucase, le christianisme orthodoxe pour ceux au contact des Rus et des Byzantins. Au IXe siècle, ils étaient devenus la principale composante des armées Khazars, quand ils passèrent à l’ouest de la Volga. Nomadisant sur la partie occidentale de l’empire Khazar, ils étaient devenus de fait totalement indépendants et n’intervinrent pas quand Sviatoslav Ier détruisit cet empire en 968. Devenus maîtres de la steppe entre le Danube et la Volga, la suite de leur histoire est marquée par leurs raids contre Kiev et les représailles de celle ci. Très sévèrement battus par les Rus en 1036 ils ne s’en remirent jamais et furent facilement subjugués par les Coumans au milieu du XIe siècle. Une partie d’entre eux passa le Danube et s’installa comme « foederati » auprès des Byzantins. Une révolte que ces derniers écrasèrent les firent définitivement sortir de l’histoire en 1122.

 

Les Oghouz (en russe Torks, en grec Uzes) :

Ils remplacèrent les Petchenègues au sein de l’empire Khazar (géographiquement et dans les armées) quand ces derniers passèrent la Volga. De croyance religieuse proche des Petchenègues, ils formaient un groupe ethnique plus homogène et clairement « turco-iraniens ». Ils participèrent au démembrement de l’empire Khazar par Sviatoslav Ier en 968 et héritèrent de sa partie orientale avant d’être conquis et assimilés par les Coumans vers 1050.

 

Les Coumans (en russe Polovtses, en turc Kiptchaks) :

« Du Don, de la mer, de partout surgissent les Polovtses » la Geste du Prince Igor.

Peuples issus de la Sibérie du sud, on a longtemps cru qu’ils étaient de type europoïde mais de récentes découvertes archéologiques les ont identifiés comme d’authentiques turco-mongols ; néanmoins un grand nombre de peuples nomades turcophones de type iranien, soumis et assimilés, habitaient leurs états et servaient dans leurs armées.

Apres avoir rapidement conquis la steppe « occidentale » au milieu du XIe siècle, leur histoire sera marquée par la lutte constante qui les opposera aux principautés Rus jusqu’à la conquête mongole. Païens chamanistes, les Coumans, face aux principautés Rus divisées, furent incapables de constituer un état uni. La puissance d’un Khan Couman se mesurant aux mariages prestigieux de ses (nombreuses) filles avec les souverains voisins, un accord avec les Rus était toujours accompagné d’une union matrimoniale (les récits médiévaux Rus d’époque célèbrent la beauté des Polovtsiennes, mais il est fort probable qu’il s’agisse de compliments de cours destinés à plaire aux princesses d’origine coumane).

 

Les Bulgares de la Volga (ou Bolgars)

Ce peuple Turco-mongol, en fuyant les Khazars vers le nord, bâtit un royaume à l’est de la moyenne Volga. Tributaires des Khazars jusqu’à la destruction de leur empire, ils furent par la suite  en lutte constante contre les principautés Rus du nord est (avant d’être détruits par les Mongols).

Ils abandonnèrent le nomadisme en s’installant dans cette région forestière à la frontière de l’Asie et de l’Europe. Les Bulgares de la Volga furent, jusqu'à l’adoption de l’islam par la Horde d’Or, les seuls voisins musulmans des Rus. La richesse de leur royaume était liée au contrôle du commerce sur la Volga et surtout à l’habileté de leurs forgerons.

Leurs armées dépendant grandement de mercenaires ou d’alliés nomades turcophones (et pour l’infanterie des tribus finno-ougriennes voisines), nous les avons inclus parmi les adversaires Steppiques des Rus.

 


 

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

(des Etats « Rus » et de la « steppe européenne » de 950 à 1250)

 

L’état Kievien vers l’an 1000 (Atlas historique de la Russie J. Channon)

 

 

Grand Prince de Kiev

Evènements

945-964 :

Olga (Helga) Régente de Kiev au nom de son fils Sviatoslav

950 : Les Petchenègues ont remplacé les Khazars au nord de la Crimée.

954 : Olga visite Byzance et se convertit au Christianisme.

955 : L’empereur Othon 1er bat les Hongrois, ces derniers se fixent sur le territoire de l’actuelle Hongrie.

962 : Dernière campagne offensive des Khazars (contre les Alains et les « Goths » de Crimée).

964-972 :

Sviatoslav Ier

Grand Prince de Kiev.

 

A la fois le 1er Souverain russe à avoir un nom slave et le dernier à être païen. L’un des plus grands généraux de son temps, même si ses conquêtes ne lui survivront pas.

Sur le plan intérieur, il tenta de revitaliser le culte polythéiste slave traditionnel en le réorganisant à l’image du clergé chrétien, mais sans succès.

965 : Campagne de Sviatoslav contre les Khazars : il pille leurs deux capitales Itil et Sarkel et s’empare de Tmutorakan, leur grand port sur la Mer Noire. Sur sa lancée, il attaque aussi les Bulgares de la Volga.

965 : Les Oghouzs alliés des Kieviens attaquent pour leur part les Khazars à l’est de la Volga

966 : Mieszko Ier fondateur du royaume de Pologne se convertit au christianisme.

966-967 : Campagne de Sviatoslav contre la Bulgarie du Danube, il s’empare de tous les territoires au nord du fleuve.

967 : Campagne de Byzance contre les Bulgares du Danube.

967-968 : Les Petchenègues sans doute à l’instigation des Byzantins, inquiets des succès de Sviatoslav en Bulgarie, attaquent la Kievie mais battent en retraite au retour de Sviatoslav.

968 : Sviatoslav finit de liquider l’état Khazar et attaque les Bulgares de la Volga.

968 : Fin de l’empire Khazar : ses territoires à l’est de la Volga sont contrôlés par les Oghouzs, ceux à l’ouest de la Volga sont tributaires des Rus qui ne maintiennent pas d’occupation permanente hormis sur Tmutorakan, vitale pour leur commerce vers le sud et l’ouest.

969 : 2eme campagne de Sviatoslav en Bulgarie du Danube ; les Petchenègues en profitent à nouveau pour assiéger Kiev et à nouveau battent en retraite devant Sviatoslav.

970 : 1ere campagne de Sviatoslav contre les Byzantins ; des mercenaires Hongrois et Petchenègues sont employés. Sviatoslav signe un traité de paix avantageux.

971 : 2eme campagne de Sviatoslav contre les Byzantins. Il subit sa 1ere défaite.

972 : Alors que son armée en retraite passe le Dniepr, Sviatoslav est tué dans une embuscade dressée par les Petchenègues.

Grand Prince de Kiev

Evènements

972-978 :

Iaropolk Ier

Grand Prince de Kiev.

Fils du précédent

976 : Iaropolk Ier écrase les Petchenègues lors d’une campagne dans la steppe et venge son père.

976-977 : Guerre civile entre les trois fils de Sviatoslav, Iaropolk, avec l’aide des Petchenègues qu’il a soumis, en sort vainqueur, Oleg est tué, Vladimir fuit en Scandinavie.

978 : Grâce à l’aide de mercenaires Scandinaves, Vladimir s’empare de Novgorod, puis de Polotsk et enfin de Kiev ; Iaropolk est tué en tentant de se réfugier chez les Petchenègues.

978-1015 :

Vladimir Ier le saint

Grand Prince de Kiev.

Frère du précédent.

 

Canonisé par l’église Orthodoxe, Vladimir restera celui qui fit passer les « Rus » dans la chrétienté.

Sur le plan extérieur, la Kievie atteint son extension maximale à l’ouest et continue à s’étendre à l’est, mais doit abandonner ses projets de domination sur la steppe.

982 : Campagne de Vladimir vers l’ouest (conquête de la Galicie).

985 : Campagne de la Druzhina de Novgorod contre les Bulgares de la Volga.

988 : Fondation de la ville de Vladimir.

988 : Vladimir s’empare de Kherson, principal port de Crimée.

989 : Vladimir se convertit au christianisme et épouse Anna, sœur de l’Empereur de Byzance. Kherson est rendu aux Byzantins.

989 : Accords de paix entre Rus, Polonais et Hongrois.

989-993 : Guerre entre Kiev et les Petchenègues ; les Rus vainqueurs bâtissent sur le site de la bataille finale la ville de Péréïaslavl. Kiev semble dominer la steppe.

994-997 : Nouvelle guerre entre les Petchenègues et Kiev, mais cette fois-ci, les Nomades en sortent vainqueurs ; la domination Rus sur la steppe a vécu. Vladimir doit fortifier la frontière sud de ses états.

1000 : Les Kharezmiens chassent provisoirement les Oghouzs de la rive nord est de la Caspienne et y restaurent un état Khazar croupion islamisé qui ne survivra pas longtemps aux coups des Oghouzs.

1010 : Fondation de la ville de Iaroslav.

1013 : Alliance du Roi de Pologne Boleslav Ier avec les Petchenègues contre l’état Kievien.

1014 : Après avoir défait la Bulgarie (du Danube), les Byzantins reprennent le contrôle de la Crimée.

1015-1019 :

Sviatopolk Ier

Grand Prince de Kiev.

Fils du précédent

 

Son court règne est marqué par la guerre civile

1015 : A la mort de Vladimir, sa nombreuse progéniture (issue de ses premières épouses païennes) se dispute le trône. L’aîné Sviatopolk l’emporte dans un 1er temps. Il règne sur Kiev après avoir tué tous ses concurrents à l’exception de Iaroslav qui gouverne Novgorod et Mstislav régent de Tmutorakan sur la Mer Noire.

1016 : Iaroslav avec la Druzhina de Novgorod et des mercenaires Varègues, l’emporte sur la Druzhina de Kiev et les mercenaires Petchenègues de Sviatopolk ; ce dernier fuit chez son beau-père le Roi de Pologne.

1018 : A la tête d’une armée majoritairement Polonaise, Sviatopolk reprend Kiev ; la ville est pillée par les troupes polonaises. Après leur départ, Iaroslav reprend la ville et Sviatopolk fuit chez les Petchenègues.

1019 : Dernière tentative de Sviatopolk, à la tête cette fois d’une armée Petchenègue ; il est vaincu à la bataille de la rivière Alta et meurt peu après.

1019-1054 :

Iaroslav Ier le sage

Grand Prince de Kiev.

Frère du précédent.

 

Début de l’émiettement de l’état Kievien : Polotsk est définitivement une principauté indépendante. La fin de son règne est aussi marquée par deux évènements qui vont bouleverser l’histoire Rus : le Schisme entre Chrétiens d’Orient et d’Occident et l’irruption des Coumans sur la frontière sud.

Iaroslav a marié ses 3 filles à des rois (André Ier de Hongrie, Henri Ier de France et Harald Hardrada, Roi de Norvège).

1021 : Fondation de Vitebsk.

1022 : Mstislav, régent de Tmutorakan, prend le contrôle de tout le Nord Ouest du Caucase.

1023 : Mstislav fait campagne contre son frère Iaroslav Ier et le bat à Listven. Ce dernier fuit à Novgorod, abandonnant Kiev.

1024 : Fondation de Souzdal.

1026 : Paix entre les deux frères : les territoires à l’ouest du Dniepr vont à Iaroslav, ceux à l’est du fleuve vont à Mstislav. Polotsk à l’ouest  est une principauté indépendante dirigée par Biacheslav, un de leurs neveux.

1030 : Attaque scandinave sur Polotsk en guerre contre des tribus Baltes.

1032 : Fondation de Koursk.

1033-1036 : Guerre entre Byzance et les Petchenègues.

1034 : Une armée Petchenègue attaquant Kiev est détruite sur la rivière Setoml.

1036 : Mstislav meurt dans un accident de chasse ; Iaroslav s’empare de ses états.

1036 : Dernière campagne des Petchenègues contre Kiev, Iaroslav écrase leur armée

1037 : Alliance Byzantino-Rus contre les nomades des Steppes.

1038-1040 : Campagne Rus contre les tribus Baltes.

1042 :Harald Hardrada, ancien mercenaire au service de Kiev et de Byzance, épouse Elizabeta fille de Iaroslav Ier et devient Roi de Norvège la même année.

1043 : Dernière guerre entre Kiev et Byzance ; l’offensive navale des Rus est un échec complet.

1048 : Guerre entre Byzance et les Petchenègues au nord de la Bulgarie.

1051 : Anna, fille cadette de Iaroslav Ier, épouse Henri Ier Roi de France à Reims.

1054 :Grand Schisme d’Orient : séparation de la Chrétienté entre Catholiques et Orthodoxes.

1054 : Arrivée des Coumans dans la steppe européenne.

Grand Prince de Kiev

Evènements

1054-1073 :

Iziaslav Ier

Grand Prince de Kiev.

Fils du précédent

 

Désormais le titre de Gd Prince de Kiev ne correspond plus qu’a une prééminence théorique, les autres principautés (tenues par ses frères) sont totalement indépendantes et n’hésitent plus à se faire la guerre.

Début des raid Coumans sur le sud des territoires Rus.

1055 : Les territoires Oghouzs sont entièrement conquis par les Coumans. Certains plutôt que de se soumettre fuient au nord ouest, vers la principauté de Péréïaslavl.

1060 : Campagne de Vsevolod Iaroslavich, prince de Péréïaslavl, qui repousse les Oghouzs.

1062 : Les Coumans contrôlent toute la steppe à l’est du Dniepr et lancent des raids contre les principautés de Kiev et de Péréïaslavl.

1065 : Guerre entre Vseslav, Prince de Polotsk, et les fils de Iaroslav (les Iaroslavich). Vseslav est vaincu ; fait prisonnier, il est amené à Kiev.

1067 : Fondation de Minsk.

1068 : Les Coumans battent l’armée coalisée de Kiev, Péréïaslavl et Tchernigov. Seul Sviatoslav Iaroslavich prince de Tchernigov poursuit la lutte, et la même année remporte la victoire sur les nomades (capturant leur Khan). A Kiev les citoyens, furieux de la passivité d’Iziaslav face aux Coumans, le déposent au profit de Vseslav qui est libéré.

1069 : Iziaslav qui a fui en Pologne (dont le roi est le neveu de son épouse) reprend Kiev que Vseslav a abandonné pour récupérer Polotsk.

1071 : Défaite des Byzantins à Manzikert face aux Seldjoukides, et à Bari et Brindisi face aux Normands.

1073-1076 :

Sviatoslav II

Grand Prince de Kiev.

Frère du précédent.

1073 : Iziaslav est à nouveau chassé de Kiev, cette fois par les armées de ses frères Sviatoslav et Vsevolod. Sviatoslav devient grand prince de Kiev, ses fils dirigent Novgorod (Gleb) et Tmutorakan (Oleg).

1076 : Mort de Sviatoslav II ; son frère Vsevolod s’empare de Tchernigov et rend Kiev à Iziaslav.

1076-1078 :

Iziaslav Ier

Reprend son trône.

1077 : Retour d’exil d’ Iziaslav Ier. Les fils de Sviatoslav II s’estimant spoliés de leur héritage entrent en guerre contre leur oncle.

1078 : Gleb est tué et Novgorod passe sous le contrôle de Sviatopolk, fils d’Iziaslav. En août, Oleg à la tête d’une armée majoritairement Couman bat Vsevolod près de Péréïaslavl. En octobre il est définitivement vaincu par les armées réunies de Vsevolod et Iziaslav, mais Iziaslav meurt au combat. Le trône de Kiev est récupéré par Vsevolod.

1078-1093 :

Vsevolod Ier

Grand Prince de Kiev.

Frère du précédent.

 

Il tentera de déposséder ses différents neveux des principautés extérieures au profit de ses fils sans y parvenir, entérinant ainsi l’éclatement de l’état Kievien.

Les Coumans prennent le contrôle de toute la Steppe de l’Oural à l’embouchure du Danube

1079 : Les Coumans capturent Oleg Prince de Tmutorakan et le vendent comme otage aux Byzantins.

1080 : Les Oghouzs et de nombreux Petchenègues ont désormais été soumis et assimilés par les Coumans, à l’exception de quelques tribus christianisées qui sont passées au service des Princes Rus. Ces derniers les ont installées sur la frontière sud, désertée du fait des raid Coumans permanents.

1082 : Venise obtient le monopole du commerce avec Byzance.

1088 : Les Bulgares de la Volga s’emparent de Mourom mais ne s’y maintiennent pas.

1091 : Les Coumans du Khan Maniak, alliés aux Byzantins, détruisent au nord du Danube la dernière horde Petchenègue indépendante.

1092 : Raids Coumans, représailles Rus. Les Coumans construisent des places fortes à leur frontière nord pour servir de base de départ à leurs attaques.

1093 : A la mort de Vsevolod Ier son fils aîné Vladimir Monomaque, pour éviter une guerre civile, préfère donner le trône de Kiev à l’aîné de ses cousins germains Sviatopolk Iziaslavich. Vladimir Monomaque garde Péréïaslavl et Tchernigov.

1093-1113 :

Sviatopolk II

Grand Prince de Kiev.

Neveu du précédent

(et fils d’ Iziaslav Ier)

 

Les Khans Coumans traitent désormais d’égal à égal avec les Principautés Rus.

Début des nombreuses alliances matrimoniales entre princes Rus et filles de Khans Coumans, ce qui n’empêche pas ces derniers de continuer leurs raids sur les territoires de leurs gendres.

Pour fuir ces attaques, de nombreux habitants des villages du sud émigrent vers les nouveaux territoires du nord-est, conquis sur les tribus Finno-Ougriennes et les Bulgares de la Volga.

1093 : Les Coumans attaquent Sviatopolk II et le battent à deux reprises.

1094 : Oleg Prince de Tmutorakan assiège Kiev avec l’aide des Coumans. Un incendie provoqué par les assiégeants ravage la ville. Les Coumans abandonnent Oleg, et leur Khan Tugor signe la paix avec Sviatopolk II.

1095 : Sviatopolk II épouse une fille de Tugor. La principauté de Tmutorakan (enclave Rus sur la Mer Noire) passe sous le contrôle des Coumans (sans que cela ne provoque de réaction parmi les Rus, la principauté n’étant pas de peuplement Slave).

Venise et les Coumans se partagent le contrôle du commerce sur la côte nord de la Mer Noire.

1095 : Fondation de Riazan.

1096 : Offensive généralisée des Coumans contre les Rus. Vladimir Monomaque Prince de Tchernigov bat les armées des Khans Tur et Tugor (qui sont tués), mais le Khan Turog ravage la principauté de Péréïaslavl et le Khan Boniak celle de Kiev.

1097 : Une offensive hongroise en Galicie est arrêtée par des troupes Rus aidées par la cavalerie Couman du Khan Boniak.

1099 : Guerre entre la Pologne et la Principauté Rus de Volhynie.

1102 : Paix entre Rus et Coumans. Boleslav III roi de Pologne épouse une fille de Sviatopolk II.

1103 : Les principautés Rus s’unissent contre les Coumans et les repoussent au sud, au delà des frontières de 1096. Ces frontières sont fortifiées.

1105 : Raid du Khan Boniak.

1107: Les Bulgares de la Volga assiègent Souzdal sans résultat.

1107 : Le grand Khan Couman Sharokhan est battu par les Rus sur la rivière Sulla.

1109 : Campagne de Sviatopolk II et Vladimir Monomaque dans la steppe coumane.

1110 : Contre-attaque des Coumans sur la principauté de Péréïaslavl.

Grand Prince de Kiev puis de Vladimir

Evènements

1113-1125 :

Vladimir II Monomaque

Grand Prince de Kiev.

Cousin du précédent

 

Fils de Vsevolod Ier et de la princesse Byzantine Anne Monomaque, il va sous son règne restaurer la prééminence de Kiev.

1113 : A la mort de Sviatopolk II, des habitants de Kiev demandent à Vladimir Monomaque de devenir leur Grand Prince à la place d’un fils de son prédécesseur.

1116 : Accord de paix entre Vladimir II et les Coumans, il marie deux de ses fils (ainsi que ceux d’autres Princes Rus) avec des filles de Khans Coumans.

1118 : David IV Roi de Géorgie s’allie au Khan Couman Otrak et épouse une de ses filles.

1118-1125 : David IV et Otrak rentrent en guerre contre les Seldjoukides qu’ils repoussent au delà du Caucase.

1120 : Iouri Dolgorouki prince de Souzdal (fils de Vladimir II) attaque les Bulgares de la Volga.

1122 :L’empereur de Byzance Jean II Comène écrase une révolte Petchenègue sur les rives du Danube à la bataille de Beroe. Les Petchenègues sortent définitivement de l’Histoire.

1125-1132 :

Mstislav Ier

Grand Prince de Kiev.

Fils du précédent

 

Raids Coumans permanents.

Les villes organisent seules leurs défenses.

1125 : Mort de Vladimir II, son fils aîné Mstislav lui succède à Kiev.

A partir de son règne la « Russie » est définitivement divisée en 4 dynasties :

- Iouri Dolgorouki et ses fils dans les Principautés du Nord-Est (Vladimir-Souzdal, etc.).

- Les fils de Mstislav Ier et de ses autres frères dans les Principautés du Sud (Kiev, etc.).

- Les descendants de David, fils de Sviatoslav II, dans celles du Centre (Tchernigov, etc.).

- Les descendants des fils d’Iziaslav Ier dans celles de l’Ouest (Polotsk, etc.).

Novgorod au Nord est désormais une République qui choisit son prince parmi les différentes dynasties.

1132-1139 :

Iaropolk II

Grand Prince de Kiev.

Frère du précédent.

1136-1139 : Guerre entre Kiev et Tchernigov. Le prince de Tchernigov Vsevolod Olegovich finit par l’emporter à la mort de Iaropolk II. Vsevolod Olegovich est le petit fils de Sviatoslav II par son père Oleg le dernier Prince de Tmutorakan.

1139-1146 :

Vsevolod II

Grand Prince de Kiev.

Cousin du précédent.

1139 : Vsevolod II est Prince de Kiev et de Tchernigov. Primauté à cette dernière parmi les principautés Rus.

1146 : A la mort de Vsevolod II, Iziaslav fils de Mstislav Ier s’empare de Kiev et y réinstalle la dynastie des descendants de Vladimir II Monomaque.

1146-1154 :

Iziaslav II

Grand Prince de Kiev.

Cousin du précédent.

1147 : Expansion de la Principauté de Souzdal vers l’est et le nord, guerre avec Novgorod.

1147 : Le Pape Eugène III et Bernard de Clairvaux prêchent la 2eme Croisade. Scandinaves, Polonais et Saxons obtiennent de la mener contre les Païens de la Baltique.

1147 (à 1156 selon les sources) : Iouri Dolgorouki fonde Moscou.

1149 : Guerre entre Souzdal (alliée à la Galicie) et Kiev (alliée à Smolensk) Iouri Dolgorouki prince de Souzdal en sort vainqueur

1151-1157 :

Iouri Ier Dolgorouki

Grand Prince de Vladimir

Oncle du précédent

1151 : La prééminence de Iouri Dolgorouki sur les autres Princes est reconnue, il est couronné grand Prince de Vladimir.

1154 : Mort d’Iziaslav II. Son frère Rotislav Prince de Smolensk lui succède. Le titre de Grand Prince est toujours porté par le dirigeant de Kiev mais désormais la plus puissante des Principautés est celle de Vladimir-Souzdal. Kiev va connaître une grande instabilité politique.

1157-1174 :

Andreï Ier Bogolioubski

Grand Prince de Vladimir

Fils du précédent

 

La suprématie de la principauté de Vladimir-Souzdal sur Kiev est désormais totale.

Apparition des croisés Allemands dans la zone d’influence Rus.

1157 : A la mort de  son père Andreï Bogolioubski lui succède sur le trône de Vladimir.

1160-1164 : Guerre entre Andreï Ier et les Bulgares de la Volga, il s’empare de leurs capitale.

1164 : Fondation de Veliki Luki

1167-1169 : Guerre entre les Principautés de Vladimir-Souzdal et de Kiev. Andreï Ier s’empare 2 fois de Kiev (en 1167 et en 1169 où la ville subit son premier sac)

1169 : Institutionnalisation du corps des Chernye Klobuki (nomades chrétiens d’origine Petchenègue), rempart contre les Coumans au sud de la principauté de Kiev.

1170 : Le siège de Novgorod s’achève par une défaite totale des armées de Vladimir-Souzdal.

1171 : La croisade contre les Baltes est entérinée par une bulle du Pape Alexandre III.

1172 : Attaque des Coumans contre les Principautés du sud ; attaque de Rostov et Murom contre les Bulgares de la Volga et les Mordves (tribu Finno-Ougrienne) à l’est.

1173 :Kiev s’étant rebellée contre Andreï Ier, la ville passe sous le contrôle du Prince de Volhynie.

1174-1176 :

Mikhaïl

Grand Prince de Vladimir

Frère du précédent

1174 : Andreï Ier ayant été assassiné par des boyards de sa cour, son frère Mikhaïl lui succède au dépend de ses neveux.

1174 : Raids Coumans, contre-offensives Rus.

1176 : Mort de Mikhaïl son frère Vsevolod lui succède.



Grand Prince de Vladimir

Evènements

1176-1212 :

Vsevolod III

Grand Prince de Vladimir

Frère du précédent

 

Les Principautés se font désormais la guerre en permanence et ne s’allient qu’en cas de graves menaces extérieures.

Les Princes n’hésitent pas à faire intervenir des armées Coumans dans leurs conflits internes au grand dam des populations civiles. Ils ont d’autant moins de scrupules à le faire que la plupart d’entre eux sont de mère et/ou de grand-mère Coumane, ce qui aboutira à la première prise de Kiev par une armée (totalement) non Rus.

 

A la menace Coumane au sud s’ajoute désormais celle des Croisés Allemands au nord Ouest.

La principauté de Vladimir-Souzdal poursuit son extension vers l’est (Vsevolod III mènera pas moins de 3 campagnes contre les Bulgares de la Volga et la tribu Finno-Ougrienne des Mordves).

1180 : L’Offensive de Kiev et Novgorod contre Vladimir-Souzdal échoue lamentablement, la primauté de cette dernière sur les autres principautés en sort confortée.

1180-1183 : Attaques du Khan Couman Kontchak contre Kiev, il est à chaque fois battu.

1183 puis 1186 : Campagnes de Vsevolod III contre les Bulgares de la Volga.

1185 : La campagne du Prince Igor de Novgorod-Seversk contre Kontchak se termine en désastre ( elle est dépeinte dans la « Geste du Prince Igor ») : Igor et son fils Vladimir sont capturé. Vladimir est libéré après avoir épousé une fille de Kontchak.

1187 : Guerre entre Novgorod et la Suède en Finlande et sur la Baltique.

1187 : Kontchak est vaincu par la Druzhina de Kiev sur la rivière Samara.

1190 : Les Hongrois s’emparent de la Principauté de Galicie mais sont chassés grâce à une intervention Polonaise. Trébizonde, devenue indépendante de Byzance, contrôle la Crimée.

1196-1199 : Guerre entre Tchernigov et Smolensk qui s’étend à toutes les principautés Rus. Des mercenaires Coumans sont engagés dans les deux camps, pas de vainqueur.

1198 : Le Pape Innocent III autorise la Croisade Livoniene. Fondation de l’Ordre Teutonique à Jérusalem.

1199 : Vsevolod III mène une campagne au cœur de la steppe Coumane.

1200-1209 : L’ordre des Porte-Glaive nouvellement crée conquiert la Livonie et la Lettonie.

1202 : Guerre entre Roman Mistlavich, Prince de Galicie, et Rurik Rotislavich, Prince de Smolensk et de Kiev. Les citoyens de Kiev prennent le parti de Roman et chassent Rurik très impopulaire.

1203 : Une armée Coumane alliée à Rurik Rotislavich prend Kiev et la saccage, de nombreux habitants sont capturés et revendus comme esclaves.

1204 : Pour venger cet affront historique, une expédition punitive est menée contre les Coumans. Tous les Princes Rus y participent sauf Rurik Rotislavich et ses fils. Au retour de cette campagne, Roman Mistlavich s’empare de Rurik Rotislavich et de ses enfants et les contraint tous à rentrer dans les ordres, mais Vsevolod III fait libérer son gendre Rotislav (fils de Rurik) et le place sur le trône de Kiev.

1204 : Les Livoniens, attaqués par les Porte-Glaive, étant tributaire de la Principauté de Polotsk cette dernière se retrouve engagée contre les croisés Allemands.

1204 : La 4eme Croisade détournée par les Vénitiens s’empare de Constantinople.

1205 : Victoire de Riazan sur les Coumans, campagne de Vsevolod III à l’est de la Volga.

1205 : Roman Mistlavich est tué dans une bataille contre les Polonais sur la Vistule. Ceux-ci placent son fils Daniil (exilé en Pologne depuis l’age de 4 ans) sur le trône de Galicie.

1205-1212 : Guerres permanentes entre Kiev, la Galicie et Tchernigov.

1207 : La Druzhina de Polotsk est vaincue par les Croisés Allemands.

1212 : A la tête des armées combinées de Pskov, Polotsk et Novgorod, Mstislav Mstislavich Udaloï (Prince élu de Novgorod) bat les Croisés Allemands à Tallinin.

Grand Prince de Vladimir

Evènements

1212-1238 :

Iouri II

Grand Prince de Vladimir

Fils du précédent

 

En lutte permanente contre ses frères, il cèdera son trône de Vladimir et le titre de Grand Prince à son frère Constantin entre 1216 et 1218.

Il sera tué au combat lors de la déferlante mongole.

Face à cette invasion, les Principautés se montreront incapables de s’unir.

 

Les Coumans eux vont disparaître de l’histoire comme ils en ont précédemment sorti les Petchenègues. Ils s’assimileront à leur conquérants Mongols pour former les Tatars de la future « Horde d’Or », mais une partie d’entre eux fuyant vers le sud sont capturés et revendus en tant qu’ « esclaves soldats » en Egypte où ils seront à l’origine du corps des mamelouks (le premier sultan mamelouk d’Egypte Baïbar était originaire de la steppe au nord de la Crimée).

1212 : Mstislav Mstislavich Udaloï (Prince élu de Novgorod et beau père de Iouri II) s’empare de Kiev mettant fin à l’anarchie régnant dans la principauté et y installe Mstislav-Boris Romanovich.

1214 : La Principauté de Galicie est partagée entre les Polonais et les Hongrois.

1216 : Constantin, prince de Rostov, allié à Smolensk et Novgorod bat les troupes de son frère. Iouri II. Vladimir-Souzdal est partagé : Constantin prend Vladimir et devient Grand Prince de Vladimir-Rostov, Iouri II garde Souzdal.

1217 : Novgorod aide les Estoniens contre les Croisés Allemands

1218 : Mort de Constantin, Iouri II reprend Vladimir et son titre de Grand Prince.

1218 : Mstislav Mstislavich Udaloï chasse les Hongrois de Galicie, avec l’aide des Coumans de son beau père le Khan Khotyan, et réinstalle Daniil Romanovich (son 2nd gendre) sur le trône.

1219 : Les Hongrois alliés aux Polonais reprennent la Galicie et battent les armées de Mstislav Mstislavich Udaloï et de Khotyan.

1219 : Les Danois conquièrent l’Estonie. Les Mongols envahissent le Khârezm (Asie centrale et Iran).

1220 : Campagne de Iouri II contre les Bulgares de la Volga, Orshel sur la Volga est capturée.

1220 : Les Teutoniques qui ont installé leurs commanderies au nord est de la Hongrie s’emparent de tout l’ouest de la Principauté de Polotsk.

1221 : La Druzhina de Smolensk capture Polotsk et englobe l’est de la Principauté.

1221 : Fondation de Nijni-Novgorod . Guerre entre Coumans et Seldjoukides sur la mer Noire.

1222 : Mstislav Udaloï non réélu à Novgorod s’empare de la Galicie avec l’aide de Khotyan et des troupes de Kiev, il en chasse les Hongrois.

1222-1223 : Les Mongols passent le Caucase et ravagent la Steppe Coumane et la Crimée.

1224 : Appelé à l’aide par les Khans Coumans (dont son beau père Khotyan), Mstislav Udaloï mène dans la steppe une armée coalisée de cinq Principautés (la Galicie, Tchernigov, Kiev, Smolensk et Péréïaslavl). Les Mongols semblent battre en retraite à l’approche des Rus qui les rattrapent sur la rivière Kalka. La bataille est un désastre pour les Rus et leurs alliés Coumans, la moitié des Princes présents sont tués. Mstislav Udaloï et Khotyan en réchappent.

1224 : La même année, défaite majeure de Novgorod allié aux Estoniens contre les Chevaliers Teutoniques et Porte-Glaive sur la rivière Imer. Les Rus sont chassés des « régions baltes ».

1225 : Les Mongols se retirent vers l’est sans menacer les Principautés Rus.

1226 : Les Lithuaniens sont battus par Novgorod à Tarapets.

1228 : Mort de Mstislav Udaloï, son gendre Daniil Romanovich, prince de Volhynie, s’empare de la Galicie grâce à l’aide des Polonais et bat les armées de Kiev, Tchernigov et du Khan Khotyan.

1229 : Ogodeï fils de Gengis devient le Grand Khan des Mongols.

1230-1240 : Conquête de la Prusse (la future Prusse Orientale) par les Chevaliers Teutoniques.

1235 : Les Mongols entament leur nouvelle campagne vers l’ouest, de conquête cette fois.

1235 : Ignorant de la menace, les Principautés Rus continuent leurs conflits internes. Le Prince de Tchernigov met Kiev à sac et s’empare de la Galicie, chassant Daniil Romanovich.

1235-1236 : Début de l’essor de la Lithuanie, unifiée par Mindovg, qui écrase une armée coalisée des Principautés Rus de l’Ouest à Mogilina, puis les Teutoniques et les Porte-Glaive à Kamenka.

1236 : Les Mongols anéantissent le Royaume Bulgare de la Volga.

1237 : L’ordre des Porte-Glaive fusionne avec celui des Teutoniques.

1237-1239 : Les Mongols subjuguent les tribus Coumanes (un petit nombre fuient en Hongrie).

1238 : Début de la conquête mongole des Principautés Rus, Iouri II meurt en défendant Souzdal.

1238-1246 :

Iaroslav II

Grand Prince de Vladimir

Frère du précédent

 

Il a reçu le « Yarlik » : en d’autres termes, il gouverne les principautés pour les Mongols assurant la collecte du lourd impôt et leur fournissant des troupes.

1240 : Kiev ayant refusée de se rendre, les Mongols prennent la ville et massacrent sa population.

1240 : Une armée suédoise attaquant Novgorod est battue sur la Neva par Alexandre Iaroslavich (qui sera surnommé Nevski).

1240 : La principauté de Pskov est conquise par les Teutoniques

1240 : Mindovg chef lithuanien se convertit au catholicisme et est reconnu Roi de Lithuanie par le Pape.

1241 : Campagne des Mongols en Europe centrale (victoires de Liegnitz et Mohi).

1242 :Les Mongols refluent vers l’Asie. Ils établissent un Khanat sur la Basse Volga (au cœur de l’ancienne Steppe Coumane) auquel les Principautés Rus doivent payer tribut (c’est la future « Horde d’Or »). Seul Novgorod échappe à cet humiliant impôt (tout comme elle a échappé à l’invasion mongole).

1242 : Alexandre Nevski bat les Teutoniques au lac Peïpous et leur reprend Pskov.

1246-1248 :

Sviatoslav II

Grand Prince de Vladimir

Frère du précédent

1248-1249 : Les Suédois conquièrent la Finlande centrale sur Novgorod.

Vers 1250 : Campagne des Lithuaniens vers le sud est, ils s’emparent de toute l’actuelle Biélorussie et de l’ouest de l’Ukraine rencontrant peu d’opposition de la part d’une population qui trouve là un moyen d’échapper à l’impôt mongol.

 

 

La Steppe « occidentale » au début du XIIIe siècle (Atlas historique de la Russie J. Channon)

 

 

 

 

LES TROUPES « RUS »

 

Les tactiques et l’armement médiévaux russes sont nés d’un mélange des traditions militaires Vikings et Slaves orientales. Ils ont été fortement influencés par ceux de leurs voisins méridionaux (les nomades des steppes) avec une place de plus en plus importante donnée à la cavalerie (et à l’archerie).

 

 

Princes et haute noblesse Rus (Rn (Rus high Nobility))

Ils représentent les Grands princes de Kiev ( ou à partir du XIIe Siècle des différentes principautés) mais aussi les chefs d’armée (Voïvoïdo) et les principaux officiers.

Quand un prince était présent au combat, c’était au premier rang de la Druzhina pour donner l’exemple.

 

Les Princes russes à cheval utilisent les règles de charges de la Magna Carta ( ou celles de CroisadeS) dans tous les scénarios se déroulant ultérieurement à 1050, sauf précision contraire.

 

 

 

 

Cavaliers de la Druzhina (Rd (Rus Druzhina Cavalrymen))

La Druzhina était à l’origine la garde du corps des Chefs Varègues. Elle a évolué en une sorte de chevalerie féodale, à chaque Prince sa Druzhina. Dès la fin du Xe siècle et sous l’influence de leurs adversaires steppiques, la « Druzhina aînée » (ou Druzhina militaire) est entièrement constituée de cavaliers. Ces derniers étaient équipés de cottes de mailles et se battaient à la  lance (le port de l’arc, s’il a été constaté, était plus décoratif qu’autre chose).

Parallèlement à la « Druzhina aînée » il y avait dans chaque principauté une « Druzhina cadette » constituée des principaux serviteurs du prince et de l’administration civile.

 

Les Druzhinics quand ils sont à cheval utilisent les règles de charges de la Magna Carta (ou celles de CroisadeS) dans tous les scénarios se déroulant ultérieurement à 1050, sauf précision contraire.

 

Les Druzhinics démontés qui sont équipés d’une hache à deux mains (et uniquement ceux là) utilisent les règles de haches à 2 mains de la Magna Carta (ou celles de VIKING) quelle que soit la période.

 

Mercenaires Varègues (uniquement aux Xe et XIe siècles)

Alors même que l’assimilation entre les Varègues et leurs sujets slaves orientaux, en la nouvelle nation russe, était effective à partir du Xe Siècle, des mercenaires Viking furent utilisés dans les armées « Russ » jusqu’à la fin du XIe Siècle. Iaroslav le sage enrôla même de nombreux suédois dans sa campagne contre Byzance (1043) et le futur Roi de Norvège Harald Hardrada servit dans ses armées. Par ailleurs des aventuriers Varègues continuèrent jusqu’au milieu du XIe Siècles des expéditions sur la Volga (contournant par l’est les territoires « Russ »), jusqu’à la Caspienne et l’Asie centrale musulmane, comme celle de l’upplandais Ingvar en 1040. Au XIIe siècle avec la fin de l’ère Viking le flot est définitivement tari.

 

On utilisera les Pions Hirdmen Viking de VikingS pour les représenter.

 

Les mercenaires Varègues qui sont équipés d’une hache à deux mains (et uniquement ceux là) utilisent les règles de haches à 2 mains de la Magna Carta (ou celles de VIKINGS).

 

Milice Citadine du Polk (Rp (Rus Polk Militia))

Sous ce terme est englobé par extension l’ensemble des troupes « non nobles » professionnelles ou semi professionnelles bien équipées (à l’exception des archers). Ils constituent l’équivalent des « Hommes d’armes » de l’occident médiéval. Leurs origines remontent aux sujets slaves que les Varègues, après les avoir ré-équipés, amenaient avec eux dans leurs raids. Ils constituent la base de l’infanterie russe. Leur équipement consiste en une lance et un grand bouclier rectangulaire (armement traditionnel des slaves orientaux), très efficace contre les projectiles, ou en une hache à 2 mains.

 

Les Miliciens du Polk qui portent un grand bouclier (caractérisé par un triangle rouge au dessus de la valeur d’attaque du pion) utilisent les règles de Pavois/Grand bouclier de la présente extension (cf. infra).

 

Les Miliciens du Polk qui sont équipés d’une hache à deux mains (ceux qui n’ont pas de grand bouclier) utilisent les règles de haches à 2 mains de la Magna Carta (ou celle de VIKINGS).

 

Levée Paysanne ou Smerdy (Rs (Rus Smerdy Levies))

 Sous ce terme est englobé l’ensemble des troupes pauvrement équipées des armées russes (à l’exception des archers) et par extension les guerriers slaves orientaux non assimilés à l’état « Russ » (avant le XIe Siecle).

 

Les paysans en armes du Smerdy qui portent un grand bouclier (caractérisé par un triangle rouge au dessus de la valeur d’attaque du pion) utilisent les règles de Pavois/Grand bouclier de la présente extension (cf. infra).

 

Archers Rus (Ra (Rus Archers))

L’arc fait partie de l’armement traditionnel des slaves orientaux (il était beaucoup plus utilisé que chez les vikings contemporains). Les archers étaient équipés d’arcs composites courts (au moins à partir du Xe Siècle), similaires à ceux des nomades steppiques, et agissaient en support du reste de l’infanterie. L’arbalète ne fera son apparition dans les armées russes qu’au XIIIe siècle

 

Les Archers « Rus » peuvent tirer au dessus d’une ligne de combat de Polk ou de Smerdy comme décrit dans les règles de tir de la Magna Carta (et de CroisadeS)

 

Sujets ou Mercenaires steppiques

Très tôt dans leurs expéditions vers le sud, les Varègues recrutèrent comme mercenaires sur leur passage des nomades Turco-Mongols. A la fin du Xe siècle après la destruction de l’empire Khazar, un grand nombre de tribus furent éphémèrement vassales de Kiev. Enfin à partir de la seconde moitié du XIe Siècle une partie des Petchenègues christianisés peu désireux de ce soumettre aux Coumans, nouveaux maîtres de la steppe, allèrent se placer sous la protection de l’état Kievien et s’installèrent dans la steppe boisée au sud de Kiev (désertée par ses anciens habitants). Ils furent appelés les Chernye Klobuki (chapeaux noirs) et joueront un rôle important dans les armées russes et dans la défense de la frontière sud.

Enfin les Coumans « civilisés » liés aux principautés russes par de nombreuses alliances matrimoniales (l’appellation diplomatique des chefs Coumans en russe était « Beaux Pères ») interviendront massivement dans les guerres civiles russes au XIIe Siècle.

 

On utilisera les pions Archers à cheval Steppiques (Sa) de la présente extension, ou les Archers à cheval musulmans de CROISADES pour les représenter.

 

 

 

 

 

 

LES TROUPES « STEPPIQUES »

 

Les tactiques et l’armement des peuples nomades (ou semi-nomades) de la steppe « occidentale » (Coumans, Petchenègues, Oghouz) étaient très proches, quelles que soient les différences culturelles et ethniques existantes entre eux. Les Khazars (fin de période) et les Bulgares de la Volga bien que sédentarisés dépendaient trop fortement des mercenaires nomades dans leurs armées pour être traités différemment. L’arc et le cheval sont la base de l’équipement de ces peuples, mais contrairement aux mongols « GengisKhanides », des fantassins (en fait la population en arme) étaient utilisés dans les batailles de grande envergure ou les guerres défensives. Pour compenser la faible valeur de cette infanterie et l’absence de fortifications (liée au nomadisme), ces peuples (les Petchenègues surtout) ont développés l’utilisation du chariot de guerre.

 

Khans et Chefs de clans Steppiques  (Sc (« Steppic » Chiefs))

Ces pions représentent les Khagans ou Beks Khazar, les Khans Petchenègues et Coumans, mais aussi de simple chefs de clans assez riches néanmoins pour aller au combat en armure lourde et cheval caparaçonné.

 

Les Sc sont les seuls cavaliers de cette « armée steppique » à ne pas utiliser l’arc.

Bien qu’ils soient trop peu nombreux pour former une cavalerie lourde de choc, leur équipement lourd fait que, si le scénario le précise, ils peuvent utiliser les règles de charges de la Magna Carta (ou celles de CroisadeS)

 

 

 

Riches (ou nobles) Cavaliers Steppiques (Sr (« Steppic » Rich Warriors))

Les sociétés des nomades des steppes n’étaient pas aussi stratifiées et cloisonnées que les autres sociétés médiévales. Plus qu’une véritable noblesse il y avait au sein de la catégorie (très majoritaire) des propriétaires de bétail et de chevaux, une minorité relativement nombreuse de citoyens assez riches pour s’équiper d’armures métalliques. Ils constituaient une cavalerie « moyenne », certes moins mobile que les autres archers à cheval, mais capable d’affronter au contact un ennemi préalablement désorganisé par des tirs.

 

Bien que les dessins des pions ne représentent pas toujours les Sr avec un arc à la main (mais par contre tous les pions les figurent avec un « goritos » ou un carquois), ce sont tous des archers à cheval équipés d’arc court.

 

Si le scénario le précise (et uniquement pour les Coumans, donc après 1050), leurs arcs courts représentent des « arcs composites mongols » et utilisent la règle optionnelle, du même nom, de la présente extension (cf. infra).

 

Archers à cheval Steppiques (Sa (« Steppic » Horse Archers))

Ces cavaliers légers dont l’arme principale est l’arc, personnifient le guerrier de la steppe et représentent la grande majorité des troupes « steppiques ». Ils utilisent une tactique de harassement par le tir et la feinte de fuite.

Parmi eux ont peut trouver des cavalières (même si cela reste exceptionnel) perpétuant l’antique tradition des scythes d’asie.

 

Si le scénario le précise (et uniquement pour les Coumans, donc après 1050), leurs arcs courts représentent des « arcs composites mongols » et utilisent la règle optionnelle du même nom de la présente extension (cf. infra).

 

 

 

Fantassins Steppiques (Sf (« Steppic » Foot))

Tous les « steppiques » n’étaient pas des cavaliers. Il y avait au bas de l’échelle sociale (ces sociétés n’utilisaient pas d’esclave, à part chez les plus hauts dirigeants, prisonniers de guerre et captifs razziés étaient revendus à l’ « étranger ») un nombre assez important de citoyens trop pauvres pour posséder un cheval et qui combattaient en tant que fantassins dans les batailles massives ou lors d’attaques du « campement ». Peu entraînées, ces troupes représentent plus des civils dotés d’un armement de fortune que de véritables combattants. Utilisés dans des situations d’urgence ou pour faire masse, ils pouvaient malgré tout s’avérer utiles s’ils bénéficiaient de la protection des chariots de guerre.

 

Lorsqu’ils se trouvent à l’intérieur d’un chariot de guerre, les Sf bénéficient d’avantages spécifiques décrits dans la règle chariots de guerre de la présente extension (cf. infra).

 

Sujets ou Mercenaires Slaves, Finno-Ougriens et Valaques

Jusqu’à la destruction par Sviatoslav de l’empire Khazar en 968 une tribu Slave de l’est, les Viatitches, était encore tributaire de celui-ci (c’était d’ailleurs la justification de l’offensive Kievienne). Les Petchenègues puis les Coumans installés à l’ouest du Boug utilisèrent dans leurs armées des fantassins Valaques ou slaves du sud. Ceux situés aux limites nord-est de la steppe européenne firent de même avec les Finno-ougriens (sans parler des Bulgares de la Volga et du Danube qui ne sont pas à proprement parler des nations steppiques).

 

On utilisera les pions Smerdy et Archers « Russ » (Rs et Ra) de la présente extension pour les représenter , ou à défaut les pions Bondis et Archers Viking de VIKINGS.

 

Chariots de guerre Steppiques

A l’origine véritables habitations sur roues des nomades de la steppe eurasiatique, tractées au rythme lent des bœufs, les chariots de transport de bagages de l’armée en marche ont évolué en de véritables forteresses mobiles. Point de ralliement d’une infanterie incapable de tenir le choc en terrain libre, les chariots de guerres ont été, jusqu’à l’invasion mongole, utilisés (plus encore chez les Petchenègues) par toutes les armées steppiques en Europe. Leurs adversaires russes en utiliseront aussi à partir du XIIe siècle.

 

Voir plus bas les règles spécifiques aux chariots de guerre.

 

 

Conducteurs de « chariots de guerre » (Sd (« Steppic » wagon Drivers))

Ils représentent les conducteurs de chariots de guerre, mais aussi par extension les gardes du camp et tous ceux qui sont censés encadrer la masse désordonnée des fantassins « steppiques ».

 

Lorsqu’ils se trouvent  sur ou à l’intérieur d’un chariot de guerre, les Sd bénéficient d’avantages spécifiques décrits dans la règle chariots de guerre de la présente extension (cf. infra).

 

 

 

 

 

 

REGLES SPECIFIQUES A L’EXTENSION (et règles optionnelles)

 

Pavois/Grand bouclier

Description :

Les personnages dont les pions ont un triangle rouge au dessus de la valeur d’attaque sont dotés d’un grand bouclier. Celui-ci leur donne un bonus à la couverture qui est décrit ci-dessous, ce bonus est individuel.

Le Pavois n’offre aucun bonus ni malus au combat, il diminue le potentiel de déplacement, mais cette diminution est comprise dans la valeur de mouvement indiquée sur le pion.

 

Pavois/Grand Bouclier et Tir :

Si la ligne de tir passe par une des trois faces avant d’un personnage portant un Pavois ou un Grand Bouclier (cases rougies dans l’exemple ci-dessous), le porteur bénéficie d'un bonus à la couverture correspondant à un décalage de 2 colonnes vers la droite (en d’autres termes, si le porteur du grand bouclier ne bénéficie d’aucune couverture dû au terrain, son pavois lui permet d’avoir une couverture moyenne) sans pouvoir excéder une couverture forte, quel que soit l'endroit où est placé le tireur.

Dans le cas contraire, le grand bouclier n'offre aucune couverture car le tireur se trouve, de fait, hors du champ de protection.

 

 

 

 

Arc composite Mongol (règle optionnelle)

Cette règle est inspirée de celle de Christian Delabos sur les Mongols (Claymore n°7).

 

Cette règle rendant les archers à cheval steppiques beaucoup plus puissants, et les scénarios n’ayant pas été prévus avec celle-ci, nous vous conseillons de l’employer avec prudence et pour vos scénarios personnels (nous vous conseillons même de ne l’adopter que pour représenter des Mongols). Nous n’avons inclus cette règle que par soucis « d’exhaustivité Cry Havocienne » et pour faire plaisir à ceux qui pensent que l’arc composite (certes plus puissant qu’un arc « monobloc » de même taille mais beaucoup plus petit que les arcs occidentaux courts) est l’arme « de-la-mort-qui tue-que-c’est-trop-bien ». Je signalerais au passage que les mongols ont balayé avec la même facilité les troupes des autres nations steppiques et les armées sans arc composite. Par ailleurs, les Rus côtoyant depuis plusieurs siècles les nomades turcophones, ils avaient eux aussi adopté l’arc composite, donc vous pouvez aussi bien en équiper les personnages de types Ra que les Sr et les Sa.

 

Type

Portée

Fréquence de tir

Limitations de mouvement

Courte

Moyenne

Longue

+0

+ 1

+ 2

monté

1-27

28-50

51-105

Offensif + Défensif

Pas de limitation

à pied

1-30

31-55

56-110

Offensif seulement

Pas de limitation

Offensif + Défensif

Mouvement réduit de moitié

 

L’Arc composite Mongol utilise la table de tir de l’Arc Long.

 

 

 

Chariots de guerre

Cette règle est inspirée de celle de Philippe Gaillard sur les Hussites (Claymore n°8).

 

Pénétrer et Bouger à l’intérieur d’un Chariot de guerre à l’arrêt :

Il est impossible à partir de l’extérieur de pénétrer dans une case intérieure du chariot (case non marquée « Driver »), de même il est impossible de passer directement d’une case intérieure à une case extérieure.

Cela coûte 4 points de mouvement pour pénétrer de l’extérieur vers une case conducteur (case marqué « Driver »), et 2 points de mouvement pour descendre d’une case conducteur vers l’extérieur.

Cela coûte 2 points de mouvement pour descendre de l’intérieur vers une case conducteur (case marqué « Driver »), et 3 points de mouvement pour pénétrer d’une case conducteur vers l’intérieur.

Bouger d’une case interne d’un chariot de guerre à une autre case interne coûte 1 point de mouvement.

Un cavalier (ou un animal) ne peut pénétrer à l’intérieur d’un chariot de guerre (case conducteur comprise).

 

Un personnage à l’intérieur d’un chariot de guerre ne peut subir de jet d’infiltration de la part d’un ennemi à l’extérieur, et vice versa (à exception des cases conducteurs qui peuvent subir, et faire subir, des jets d’infiltration à la fois de l’extérieur et de l’intérieur du chariot).

Le fait de pénétrer à l’intérieur d’un chariot de guerre (depuis une case conducteur) lors de la phase de mouvement entraîne automatiquement un jet d’infiltration avec un malus de +2 pour chaque ennemi à l’intérieur du chariot de guerre adjacent au pion qui vient de pénétrer.

 

Chariot de guerre à l’arrêt et combat au corps à corps :

Bien qu’ils soit impossible de bouger entre les cases internes d’un chariot de guerre et les cases extérieures, les corps à corps sont possibles entre des personnages situés sur ces cases. De même un cavalier (ou un animal) peut attaquer un personnage situé sur une case conducteur mais pas sur une case interne.

 

Quand un personnage à l’intérieur (pas sur une case conducteur) d’un chariot de guerre est attaqué par (au moins) un personnage à l’extérieur, on ne tient pas compte des modificateurs dus au terrain, à la place on décale le rapport de force de 2 colonnes en faveur du défenseur.

Pour le reste, une case intérieure est considérée comme favorable au combat (+) et une case conducteur comme neutre pour les corps à corps (0).

 

Un cavalier attaquant un personnage sur une case conducteur subit un malus de +2 au jet de dé

 

Tout recul qui ferait sortir un personnage d’un chariot de guerre est impossible (et donc transformé en résultat blessure).

 

Chariot de guerre et tir

Les personnages à l’intérieur d’un chariot de guerre bénéficient d’une couverture forte.

Les personnages sur les cases conducteurs bénéficient d’une couverture légère.

On peut tirer à partir de l’intérieur d’un chariot de guerre vers les cases extérieures à condition que la ligne de tir ne traverse pas d’autre case intérieure du chariot (le tir peut par contre traverser les cases conducteur vides), il en va de même pour un tir contre l’intérieur du chariot.

Pour les tir provenant d’un niveau supérieur (le chariot étant considéré au niveau du sol où il se trouve) les personnages à l’intérieur du chariot de guerre ne bénéficient que d’une couverture légère.

 

Dénomination

Coût en points de mouvement par case

Type de couverture

Influence du terrain sur les combats

Case intérieure du chariot de guerre

1 à pied

3 d’une case conducteur

impossible à cheval et d’une case extérieure

Forte

+

Def. ++ (spécial)

Case conducteur

2 d’une case intérieure

4 d’une case extérieure

impossible à cheval

Légère

0

attaq à chev +2 aux dé

 

Bouger les chariots de guerre

Si les armées Rus peuvent utiliser des chariots de guerre (les gulaï gorod), seuls les « Steppiques » peuvent les utiliser attelés au combat

 

Pour qu’un chariot de guerre puisse se mouvoir, il faut qu’il soit attelé à 2 ou 3 bœufs caparaçonnés et qu’au moins un personnage steppique de classe Sd soit présent sur une des cases conducteurs.

 

 

Le déplacement se fait vers l’avant (les 2 cases dans l’arc frontal caractérisé par une flèche noire sur les pions bœufs), d’un nombre de points de mouvement égal au nombre de bœufs attelés (mouvement impossible si il n’y a plus qu’un bœuf vivant) et seulement sur des cases de terrain libre (mouvement maximal), de broussaille ou de talus (dans ces cas, le chariot peut bouger d’une case).

Quand le chariot est en mouvement, il devient impossible d’y pénétrer ou d’en sortir. Le seul mouvement possible est celui entre des cases intérieures, au coût de 2 points de mouvement par case.

Les corps à corps restent possibles, mais il est impossible de pénétrer à l’intérieur du chariot suite à une avance après combat.

La seule modification dûe au mouvement pour les tirs est que les tireurs à l’intérieur du chariot (cases conducteurs comprises) souffrent d’un malus de +1.

 

Fantassins steppiques et chariots de guerre

Un personnage steppique de classe Sf lorsqu’il se trouve dans une case intérieure d’un chariot de guerre, et un personnage steppique de classe Sd lorsqu’il se trouve dans une case intérieure ou une case conducteur d’un chariot de guerre, peuvent tirer au javelot sans restriction de munition.

Pour cela, Sf et Sd doivent avoir débuté leur tour dans les cases éligibles et le chariot de guerre concerné doit appartenir à leur camp (tel qu’indiqué par le scénario).

Le scénario doit préciser explicitement si cette règle s’applique (et si ce sont 2 armées steppiques qui s’affrontent, si une des armées ou les deux en bénéficient).

 

Divers

Pour atteler ou dételer un Chariot de guerre, on utilise les mêmes règles que celles des chariots normaux ( cf. MAGNA CARTA).

 

Pour les incendies, le Chariot de guerre est assimilé à une Tour de siège (voir règles sur les incendies dans la MAGNA CARTA).

 

 

 

MORAL ET COMMANDEMENT

 

Classes de personnages

Niveau de Moral

Rus

Steppiques

Rayon de commande-ment

Potentiel de commande-ment

C1

Commandant suprême

15

Grand Prince

Princes régnants

Kagan, Bek

Khans « majeurs »

12 cases

25 C2 ou C3

C2

Hauts Dignitaires

12

Voïvoïdo

Princes apanagés

Khans « mineurs »

10 cases

15 C3 ou C4

C3

Officiers

10

Gouverneurs

Hauts Boyards

Chefs de Clans

8 cases

10 C4, C5, C6

C4 Sous-officiers

9

Druzhinics

« Conducteurs de chariots »

6 cases

8 C5 ou C6

C4 Sous-officiers

8

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Cavaliers « riches »

6 cases

8 C5 ou C6

C5 Troupes régulières

7

Polks

Mercenaires Varègues

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C5 Troupes régulières

6

Chernye Klobuki

Archers à cheval

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C5 Troupes régulières

5

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Mercenaires Finno-ougriens ou Valaques

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C5 Troupes régulières

4

Archers Rus

Mercenaires Steppiques

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C6 Troupes irrégulières

3

Smerdy

Mercenaires Slaves

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C6 Troupes irrégulières

2

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Fantassins Steppiques

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« Les chevaux hennissent au-delà de la Soula, la gloire retentit à Kiev, les trompettes claironnent à Novgorod, les étendards flottent toujours à Poutivl. » La Geste du Prince Igor.

 

 

 

POSTFACE ET REMERCIEMENTS

 

Pour la réalisation de cette extension,  j’ai été secondé par « Vox populi »

Je tiens à remercier tous particulièrement « Joarloc » et « Hervé Buxeria » pour leur aide précieuse.

Je remercie aussi les utilisateurs du Forum Strategikon qui m’ont aidé dans mes recherches bibliographiques (ils se reconnaîtront j’espère).

Je remercie enfin tous les membres de la liste de diffusion Yahoo sur Cry Havoc, qui ont accueilli favorablement « les Isles Fortunées », ce qui nous a incité à commettre ce nouvel opus.