Il est devenu le saint patron de l'Espagne et ses reliques ont été à l'origine du plus
célèbre pèlerinage du Moyen Âge.
Jacques, frère de Jean, assista à la transfiguration du Christ et était présent
dans le jardin des Oliviers quand on vint l'arrêter.
Après la résurrection de Jésus-Christ et son ascension au ciel, il tenta d'évangéliser
l'Espagne mais n'y réussit pas et revint en Judée où il fut décapité en l'an 44.
Selon une légende dorée, deux disciples mirent son corps dans une barque et furent conduits
par une étoile jusqu'en Galice, à l'extrémité occidentale de l'Espagne, où ils l'ensevelirent.
Beaucoup plus tard, en 813, un ermite, Pelayo, fut guidé par une lumière surnaturelle
vers un cimetière. Alerté, l'évêque Theodomir d'Iria Fluvia se rendit sur les lieux et
identifia la tombe de l'apôtre !
Ce lieu fut baptisé Compostelle (le «Champ de l'étoile»). Il devint un pèlerinage prisé des
chrétiens de la péninsule espagnole. Sa réputation dépassa les Pyrénées après qu'en 950-951,
l'évêque du Puy-en-Velay, Godelscalc guida le premier pèlerinage français vers Compostelle.
Les pèlerins de toute l'Europe ralliaient Saint-Jacques-de-Compostelle en
empruntant quatre routes principales, au départ de Paris, Vézelay (en Bourgogne),
Le Puy-en-Velay (Auvergne) et Arles (Provence).
Les quatre chemins convergent vers les cols pyrénéens de Roncevaux et du Somport.
Leur tracé est semé de haltes importantes, avec des hôpitaux pour l'hébergement
et les soins au pèlerins (comme à Ostabat, dans le pays basque) et des basiliques
pour la prière. A la ferveur des pèlerins, nous devons les basiliques de La Madeleine (Vézelay),
Saint-Foy (Conques), Saint-Sernin (Toulouse)...
Aujourd'hui, la via Podiensis, au départ du Puy-en-Velay, est un sentier
de grande randonnée (le GR 65) qu'empruntent touristes et pèlerins.
Elle a été proclamée par le pape Jean-Paul II premier itinéraire culturel européen
et l'UNESCO l'a inscrite au patrimoine de l'humanité.
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